Il est issu d’une famille de rugbymen. Son père, Patrick Beuriot était joueur à l’ASM, et par la suite arbitre de touche en Top 14. Il est aussi le petit-fils d’Henri Bourdillon, légende Montferrandaise des années 70, deuxième ligne de devoir. Ses combats contre le grand Béziers sont dans toutes les mémoires.Qui êtes-vous ?

Je suis arbitre depuis 2010, j’ai joué à l’ASM jusqu’en Crabos. J’ai commencé par arbitrer les catégories de jeunes, cadets et juniors, parce que le règlement veut que lorsque nous sommes mineurs, nous ne pouvons pas arbitrer des séniors. Ensuite, j’ai arbitré dans les petites séries. Au fur et à mesure j’ai arbitré des matchs d’honneur. J’ai passé le concours du jeune arbitre en 2014, j’ai terminé 6e sur le plan national. L’examen se passe le jour de la finale du Top 14, pour moi c’était le jour où Johnny Wilkinson lève le Bouclier de Brennus avec Toulon.

Comment avez-vous attrapé le virus de l’arbitrage ?

Mon père arbitrait en Fédérale 1 à l’époque, je le suivais très souvent. Je me posais des questions, pourquoi a-t-il signalé cette faute et pas celle-ci… J’ai voulu essayer, j’ai vu que ça me plaisait vraiment. Ensuite, j’ai commencé à arbitrer en fédérale 3, fédérale 2 et puis fédérale 1. C’est de plus en plus intéressant quand on monte de niveau, les joueurs comprennent de mieux en mieux les règles et sont de plus en plus respectueux par rapport à nous, c’est ce qui fait la beauté de notre sport !

Quelle est la différence entre les divisions fédérales, la Nationale et la Pro D2 ?

La vitesse, les impacts, les combinaisons. Entre la Nationale et la Pro D2, c’est surtout le fait de passer à la télé. L’arbitrage vidéo que je n’avais pas avant, il faut que je continue à apprendre à maîtriser cet outil. Les joueurs sont encore une fois très respectueux de l’arbitre, ce n’est pas comme dans certains sports.

L’arbitre doit avoir une bonne condition physique ?

Effectivement les exigences ne sont pas les mêmes ! Nous sommes soumis à des tests physiques quatre fois par an, avec la FFR. Nous avons un stage de pré-rentrée mi-août, ensuite avant les fêtes de Noël, puis après les fêtes de Noël, et pour terminer un stage avant les phases finales en mars.

Quel est votre modèle d’arbitre ?

J’ai beaucoup aimé l’arbitrage de Jérôme Garcès, qui a officié lors de la finale de la coupe du monde en 2019. Maintenant, notre numéro 1, Mathieu Raynal qui d’ailleurs a arbitré le 1/4 de finale entre l’Angleterre et les Fidji, félicitations à lui. Il ne faut pas oublier Pierre Brousset qui a arbitré à la touche lors de ce même 1/4 de finale.