Eloise Rique a 21 ans, elle est originaire de Riom et joue au volley-ball depuis ses huit ans. Elle a commencé au club de Riom volley-ball jusqu’à 17 ans. Il y a deux ans une opportunité inédite s’est offerte à elle : vivre le rêve américain.Pourquoi avoir choisi comme sport le volley-ball ?

Ma grande sœur en faisait déjà et je la regardais jouer, donc ensuite mes parents m’ont inscrite. J’ai essayé pas mal de sports mais c’est celui-là qui est resté. Ce qui me plait c’est l’esprit d’équipe. On ne joue pas que pour soi. Dans toutes les équipes j’ai lié des amitiés fortes avec les filles, on voyage beaucoup, j’ai fait beaucoup de choses grâce au volley.

Est-ce que tu peux nous expliquer ce qu’il s’est passé il y a maintenant deux ans ?

Je suis allé à Chamalières quand j’étais en terminale pendant deux ans en national 3. On avait comme projet de monter en national 2 puis j’ai été contactée par une fille qui envoie des athlètes aux USA. Elle travaille pour l’agence Go Student Athlete USA. Elle m’a proposé d’essayer, j’étais en fac de droit et je n’aimais pas trop ça du coup j’ai dit oui. Elle m’a trouvé une école au Nouveau-Mexique et je suis parti en 2019. Je suis arrivée là-bas, bon je ne parlais pas anglais mais au bout de 3-4 mois ça allait beaucoup mieux et maintenant je suis bilingue.

Comment se passe tes journées entre cours et volley ?

Je suis sportive étudiante et donc le matin j’ai cours et l’après-midi entraînement. Disons que les journées passent vite nous sommes beaucoup occupés. Actuellement j’étais dans un junior collège donc c’était encore des cours assez généraux : anglais, maths etc. …

Au semestre prochain je vais commencer les cours de business administration. Je vais changer de fac car au début comme je n’avais pas le niveau en anglais je ne pouvais pas aller dans une université de quatre ans. On va en DUCO et là ils acceptent les internationaux avec un TOEFL (test d’anglais) plus bas. Je vais donc changer de fac, les deux prochaines années je serai en Caroline du Nord. Après soit on continue sur un master soit on arrête. On est plusieurs français moi je suis parti en même temps que quatre ou cinq françaises qui viennent de toute la France.

Comment ça se passe le volley aux USA ?

On évolue en D2 et le championnat de volley-ball commence en août et jusqu’au mois de novembre.

La première année je ne parlais pas anglais donc c’était compliqué. Les entraînements sont beaucoup plus physiques qu’en France, si tu fais une faute tu cours. En France c’est plus technique, on court moins. Au début je ne parlais pas anglais et je n’étais pas du tout habituée à ce genre d’entraînement donc j’étais perdu. La première année je n’étais pas très bonne mais je m’y suis faite. Les infrastructures des universités c’est équivalent aux infrastructures de l’ASM par exemple, il y a tout, même les kinés à disposition. Pendant les matchs on a même des fan-clubs alors que nous ne sommes même pas en pro. Tous nos matchs sont diffusés sur une Web TV. On est beaucoup de nationalités il y a des brésiliennes, des serbes, des allemandes, des américaines.

Tu envisages quoi pour la suite ? Une carrière pro ?

Aux USA il n’y a pas de ligue professionnelle de volley du coup je ne pourrai jamais continuer là-bas. Si je veux continuer dans le sport je dois aller en Europe. Mais comme j’aime beaucoup les USA, je pense rester là-bas peut-être pas pour le volley mais pour travailler. Faire une carrière pro ça m’aurait vraiment tenté mais si c’était possible aux USA, en Europe à voir si on me propose.

Au début quand j’étais en France oui mon objectif c’était d’intégrer un centre de formation j’étais au lycée d’Issoire au pôle volley et je suis allée à Istres où j’ai fait les tests. J’étais prise mais je suis finalement restée à Chamalières. Quand je suis arrivée aux États-Unis je suis tombée amoureuse du pays, de la mentalité, la culture, et on n’a plus envie de revenir.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Être diplômée et faire ma vie aux USA.

Par Léa ZUZARTE.