Les Clermontois n’ont pas à rougir de cette défaite, tant ils auraient pu accrocher la prolongation. Malgré une indiscipline récurrente des Alsaciens, Clermont n’a pas su en profiter, la faute a beaucoup trop d’approximations, dans la construction et dans le dernier geste.En recevant le leader Strasbourg, les Sangliers Arvernes pouvaient donc connaître leur niveau du moment. Une victoire n’était pas impossible ! D’entrée de premier tiers-temps, Clermont prenait sa première pénalité, mais les Strasbourgeois n’en profitaient pas immédiatement. Malgré tout, les Alsaciens ouvraient le score par l’intermédiaire d’Eddy Thonnessen (11’15). Clermont réussissait à consolider sa défense pour ne plus prendre de but. Mais, il y avait encore beaucoup d’approximations dans le jeu auvergnat, pour pouvoir prendre réellement l’ascendant.

La deuxième période démarrait sur les chapeaux de roue, avec des occasions de part et d’autre. Strasbourg menait toujours le jeu, mais les contres clermontois étaient de plus en plus pressants. Malheureusement, ce sont les Alsaciens qui marquaient sur un contre, suite à un tir bloqué sur la ligne bleue, par l’inévitable Hispano-strasbourgeois Alejandro Burgos. Peu de temps après, Lucas Sénéchal faisait une belle frayeur à tous ses coéquipiers et à son staff, en s’écroulant suite à un malaise ! Fort heureusement, il finit par reprendre connaissance, mais il ne pouvait continuer la partie. Les visiteurs prenaient deux pénalités coup sur coup, sans que Clermont en profite, mais le junior Rémy Granoux réduisait le score, pourtant à égalité numérique (1-2, 32’47). Ce but auvergnat réveillait les leaders qui immédiatement refaisaient le break par Louis Olive (1-3, 37′). Malgré une double infériorité numérique pour les indisciplinés Strasbourgeois, les Sangliers Arvernes ne marquaient pas faute à une incapacité de proposer un jeu de puissance suffisamment efficace.

Le dernier tiers démarrait par des pénalités de chaque côté, et enfin les Clermontois profitaient d’une nouvelle supériorité numérique pour réduire le score (2-3, 51′) par le remarquable Radovan Cutt. Les hommes de Ramon Sopko, spécialistes des fins de match à rebondissements, ne revenaient pas au tableau d’affichage. Beaucoup trop d’approximations et de mauvais choix, ne permettaient pas aux locaux de forcer la décision. Catelin, le gardien était sorti pour gagner un joueur sur la glace, "dernier joker" qui donnait l’effet contraire car c’était Strasbourg qui marquait son but dans la cage vide (2-4, 59′).

En conclusion, la défense a progressé mais les erreurs offensives et le nombre incalculable d’approximations handicapaient sérieusement les chances de victoire des sangliers Arvernes. Ramon Sopko, mécontent, ne participait pas à la conférence de presse d’après match. C’est une défaite honorable mais il y a encore du pain sur la planche pour gommer toutes ces lacunes révélées dans cette rencontre.