Les Sangliers Arvernes ont réalisé une grosse performance en terre héraultaise en battant les Vipers de Montpellier (4-3), aux tirs au but. Les progrès sont indéniables, et le travail de Ramon Sopko et de toute sa bande commence à payer.Il est bien de gagner, mais il est encore mieux de confirmer. Depuis trois semaines, les Sangliers Arvernes se voient priver de deux de leurs six renforts étrangers, ce qui en fait la formation de D1 qui utilse le moins de joueurs extérieurs. Il semble que l’arrivée du printemps ait réveillé l’ ardeur des hommes de Ramon Sopko, qui se mettent à enchaîner des performances, c’était inespéré il n’y a pas si longtemps que ça encore. Les Montpelliérains qui avaient gagné à Clermont (7-1), avaient laissé un goût de revanche aux Auvergnats. Ce qui explique que cette première victoire en déplacement, les Sangliers sont allés la chercher avec les tripes et le coeur.
La première période, loin d’être soporifique, se terminait sur un tableau d’affichage vierge (0-0). Au moins avait-on la confirmation côté clermontois, d’une défense plus solide leur évitant les entames de matchs habituellement catastrophiques. Il restait à voir le rendement offensif sur la rencontre.
Le deuxième acte voyait l’ouverture du score par les Clermontois à l’approche de la 24ème minute, un but 100% français inscrit par Tony Allouchery assisté du junior Remy Granoux. Malheureusement l’indiscipline et les fautes clermontoises permettaient aux Vipers de revenir à égalité lors de la supériorité numérique, que ces derniers obtenaient quasiment dans la foulée du but clermontois. Cette bonne période des Héraultais se concrétisait par une autre réalisation moins de deux minutes plus tard. Néanmoins le redoutable buteur maison, le slovaque Radovan Cutt réussissait à la 33ème minute à battre de près le gardien montpelliérain pour égaliser: 2-2 à la fin de ce tiers.
Tout restait donc à refaire lors de cette troisième période. Hélas, elle ne commençait pas très bien pour les Clermontois puisqu’à la 45ème minute le capitaine François Faure se prenait un (2+10 mn) de pénalité pour »projection contre la bande ». Faute sévère car la dite projection n’a pas été si violente que cela (elle est surtout sanctionné lorsque le joueur incriminé a pris plus de trois pas d’élans, ce qui n’était pas le cas. Mais impressionné par le joueur héraultais resté au sol, les arbitres ont sévi). Les Vipers ne tardaient pas à assaillir la cage clermontoise, et reprenaient l’avantage moins d’une minute plus tard. Il ne restait qu’un quart-d’heure pour revenir aux scores ! les Sangliers devaient batailler jusqu’au bout de ce troisième tiers, tenter le tout pour le tout en sortant leur gardien dans la dernière minute (pour un joueur de champ de plus), et arracher le droit à la prolongation, ceci à huit petites secondes de la fin du match. Ce fut encore Tony Allouchery qui libère ses camarades avec sa deuxième réalisation de la soirée.
Prolongation donc, à 3 contre 3 joueurs de champ (comme le veut le règlement international ) pour cinq minutes avec la certitude de ramener un point. Quand les arbitres infligeaient à (1’14 ») une pénalité aux Auvergnats, les choses semblaient mal parties (on joue alors non pas à 2 contre 3 mais l’équipe non sanctionnée récupère un joueur pour profiter de 2mn à 4 contre 3). Pourtant les Montpelliérains n’en profitaient pas. Pas plus que les Puydômois, quand ce fut à leur tour de profiter d’une supériorité lors de la dernière minute de la prolongation.
Il ne restait plus que l’épreuve des tirs au but pour départager les deux équipes ! C’est en général un moment de bravoure pour les gardiens et à ce jeu-là c’est Steven Catelin, auteur probablement de son meilleur match depuis son retour en D1 à Clermont, qui avait le dernier mot en étant intraitable. Saluons le canonnier arverne Radovan Cutt qui fut le seul à tromper le gardien adverse mais suffisant pour donner la victoire à Clermont.
Clermont revient donc avec les deux points de la victoire par prolongation. Les Auvergnats restent à la dernière place avec 7 points, talonnant les quatre équipes les précédant avec seulement deux points de retard. Mais l’immense positif de la soirée est le constat qu’il y a beaucoup de progrès individuels et collectif évidents, avec ce soir comme cerise sur le gâteau, un gros sursaut d’orgueil.