Il a pratiqué le Hockey pendant près de vingt-cinq ans. Aujourd’hui à 36 ans, l’ancien Sanglier Arverne analyse son sport de toujours avec l’expérience qui est la sienne.
Où avez-vous joué Cyrille ?

J’ai joué pratiquement toute ma carrière à Clermont-Ferrand. J’ai démarré en 1991, à l’âge de sept ans. J’ai accroché tout de suite. Ce qui m’a plu, c’est d’avoir des copains rapidement et, bien évidemment le sport en lui-même. Je jouais défenseur. J’ai joué jusqu’en D2, qui est un très bon niveau. Je suis parti deux ans en pôle espoir à Amiens, j’avais dix-sept ans. J’ai eu Dave Anderson comme entraîneur, il a également entraîné l’équipe de France.

A votre avis, quelle est la différence entre Amiens et Clermont ?

Amiens a un pôle espoir, ce qui est déjà une différence importante. Il y a beaucoup de jeunes locaux, mais aussi des jeunes qui arrivent de l’extérieur en nombre conséquent. Il y a deux patinoires, c’est un atout considérable. C’est du haut niveau et, c’est surtout le sport numéro un, à Amiens et agglomération avec le football. C’est une autre dynamique.

Est-ce que vous revoyez des anciens joueurs ?

Je remets un peu les pieds à la patinoire, car mon fils joue au Hockey. Je vois régulièrement Antoine Vigier, capitaine des Sangliers Arvernes jusqu’en fin de saison dernière. Son frère Camille également que je connais bien. De revenir assez souvent, me permet de revoir des têtes connues, ça fait toujours plaisir parce qu’en même temps les souvenirs remontent à la surface. Une ou deux fois par an, je joue avec les vieilles crosses.

Que pensez-vous des Sangliers Arvernes actuellement ?

Ils ont été Champions de France D2 en 2016, puis ils ont eu une saison difficile en D1 l’année suivante. De nouveau Champions de D2 en 2019. Ils ont fait de très bons matchs la saison dernière, ça se joue à pas grand-chose à chaque fois. Il est vrai que le niveau du Hockey demande maintenant de plus en plus de moyens. Il y a une grosse différence entre le haut du tableau et le reste de la poule. L’idée de créer une division intermédiaire entre la D1 et la D2 serait impossible, car il n’y a pas tant de clubs que cela en France.

Qu’est-ce qu’il faudrait faire pour que les gens s’intéressent plus au Hockey ?

Il faudrait certainement plus de pédagogie, notamment en ce qui concerne les règles. Le Hockey a cette particularité d’être spectaculaire ! En général, on ne s’ennuie pas quand on vient voir un match. Il y a du contact, de la vitesse, de l’ambiance. Mais il faut avoir l’oeil, notamment pour les pénalités. A la télé, c’est pas pareil, on a parfois du mal à apercevoir le palet. Ce qui plaît à tout le monde, les joueurs et le public, c’est le spectacle avant match. Un show à l’américaine… Mais, pour les supporters, les résultats sont importants, le spectacle d’accord, mais avec la victoire c’est mieux.

Que peut-on souhaiter au Hockey Français ?

D’abord que l’équipe de France arrive à faire partie des meilleures nations du monde. Elle fait souvent l’ascenseur, car le Hockey mondial est relevé. C’est le sport numéro un au Canada, dans les pays scandinaves c’est un sport très pratiqué, dès le plus jeune âge, ainsi qu’aux Etats-Unis d’ailleurs. Il y a des joueurs français qui jouent en NHL, c’est très bon signe. Malheureusement leurs franchises ne veulent pas trop les laisser jouer en équipe nationale. Il y a une bonne formation en France c’est indéniable. Aujourd’hui, il y a un peu moins d’équipes de jeunes qu’à une certaine époque, c’est dommage.

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter et, est-ce que Cyrille Gaby peut encore rendre des services au HCCA ?

Actuellement, c’est compliqué. J’ai une vie de famille ainsi qu’un travail qui me prennent du temps, ce qui me va bien car j’aime ma vie. Plus tard, pourquoi pas. J’aime vraiment ce sport ainsi que le club des Sangliers Arvernes, donc à réfléchir.