Nous avons échangé avec Thomas Estevez, membre phare du Clermont Lacrosse, qui nous parle de son club et de sa discipline, l’une des plus anciennes au monde !Parlez-nous du club, comment a démarré l’aventure ? Combien avez-vous de licenciés ?

Le projet Clermont Lacrosse a démarré en 2015 par un ancien joueur de l’équipe de France, Simon Brossier et un passionné de la discipline, moi-même. Malheureusement, nous avions tous les deux dû quitter Clermont-Ferrand pour raison professionnelle. Je suis de retour en 2020 pour transmettre cette passion à Julie Houx et Corentin Magimel, qui sont les nouveaux pionniers, initiateurs de l’aventure.

Soutenu par l’AFL (Association Française de Lacrosse) et Lacrosse Auvergne Rhône-Alpes (Ligue Régionale), le Clermont Lacrosse a pour but de développer et faire connaitre sa discipline au sein de l’agglomération clermontoise et ses environs. Actuellement, nous comptons sur une dizaine de motivés et intéressés par le lacrosse. Nous nous appuyons sur un noyau dur pour développer la pratique en Auvergne mais également structurer notre club.

Qu’est-ce que le lacrosse ? A combien ça se joue ? Quelles sont les compétences requises ?

Le lacrosse est un des plus vieux sports au monde de par ses origines amérindiennes. A l’époque, il était utilisé pour régler certains conflits entre tribus mais avait une dimension très spirituelle, très religieuse avec de nombreux rites. C’est un sport collectif et son objectif principal est simple : marquer plus de buts que son adversaire. Pour cela, les joueurs se servent d’une crosse pour se passer une balle et la mettre dans le but adverse. La crosse est composée d’un manche et d’une tête avec un filet.

Codifié en 1867 par le canadien William George Beers, le lacrosse a vu naitre plusieurs variantes : le field lacrosse, sa version la plus « classique », à 10 contre 10 , en extérieur et le box lacrosse box, à 6 contre 6, en salle.

Pour ce qui est des compétences requises pour pratiquer le lacrosse, elles dépendent du niveau de pratique mais également du poste. Dans tous les cas, le lacrosse demandera toujours un minimum d’habilité et d’agilité pour manier la crosse et une certaine vision du jeu.

C’est un sport très populaire aux États-Unis, n’est-ce pas ?

Le lacrosse est aujourd’hui une discipline majeure aux Etats-Unis et plus globalement en Amérique du Nord. C’est un des sports nationaux au Canada avec le hockey et l’un des sports les plus populaires aux Etats-Unis. Le lacrosse a d’ailleurs la plus forte croissance au sein du sport universitaire américain (devant le basketball ou le football américain). Il est aujourd’hui pratiqué partout dans le monde avec des clubs, des équipes nationales, des Coupes Continentales et une Coupe du Monde. Le Clermont Lacrosse est affilié à Lacrosse Aura, qui est elle-même membre de l’Association Française de Lacrosse.

Quel est le niveau en France ? Où vous positionnez-vous ?

En France le niveau est assez hétérogène. Les plus vieux clubs, à l’image de celui de Lille, ont une expérience beaucoup plus grande de la discipline, contrairement à de jeunes projets comme Caen, Besançon, Grenoble ou nous. Cependant, il est à souligner que le lacrosse est un sport en plein essor dans l’hexagone et de nombreuses villes rejoignent notre petite communauté au fil des mois.

Au niveau international, la France participe au championnat d’Europe et à la Coupe du Monde en field lacrosse. L’Association Française de Lacrosse a également pour projet d’envoyer une sélection nationale à la prochaine Coupe d’Europe de box lacrosse en Allemagne.

A partir de quel âge peut-on venir essayer ?

A Clermont, nous accueillons toutes les personnes à partir de 16 ans, hommes comme femmes. Que ce soit pour du loisir ou pour une pratique plus poussée, tout le monde est le bienvenu.

L’ambition pour cette année ?

La saison 2020-2021 est celle du démarrage. Elle sera rythmée par une séance hebdomadaire, le week-end, mais également des stages, rassemblements et matchs au fil de la saison. Des rendez-vous ont d’ailleurs déjà été fixés avec les autres clubs de la région mais également au niveau national par l’AFL. Les premiers objectifs en tant que jeune club seront de faire connaitre le lacrosse à travers notre territoire, de progresser et de participer à certains tournois, que ce soit en tant que Clermont Lacrosse ou au sein d’une formation « Aura ».

Quel est le projet du club à moyen terme (3 à 5 ans) ?

A moyen terme, nous avons pour projet d’être un club dynamique, moderne, à l’image de notre discipline et de notre ville, mais pas que. Depuis son arrivée dans le paysage du lacrosse français, Clermont-Ferrand véhicule une communication de qualité et un projet réfléchi, plein de promesses. Avant même son démarrage, il suscitait déjà l’intérêt des clermontois mais également du lacrosse français, européen voire mondial. Le nombre de "fans", réactions et messages sur les réseaux sociaux en sont les meilleurs témoignages. Nous avons notamment eu l’honneur de voir Paul Rabil, faisant parti des meilleurs joueurs de l’histoire, réagir à plusieurs de nos publications.

A terme, le Clermont Lacrosse pourrait devenir une place forte de sa discipline au centre de l’hexagone. Accueillir des compétitions de lacrosse en Auvergne ou voir quelques clermontois en équipe de France, cela ne tient qu’à un peu de motivation. Mais elle caractérise déjà les premiers membres du club.

Que peut-on vous souhaiter ?

Beaucoup de choses ! Mais pour commencer, de continuer à bien nous développer et trouver des personnes motivées afin de nous installer durablement dans le paysage clermontois. Puis au fil de la saison, de fièrement représenter notre ville auprès de la communauté française de lacrosse.

Crédit photo : Clermont Lacrosse. De gauche à droite, Thomas, Corentin et Julie.