Marathons, triathlons, courses à obstacles, Jérémy L’hôte est féru des sports d’endurance depuis l’adolescence, avec un palmarès qui impose le respect. A 40 ans, le Clermontois n’a pas dit son dernier mot.
Crédit photo : Studio Carlos Photographie.Pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Jérémy L’hôte, j’ai 40 ans, je suis le papa de deux magnifiques princesses. Né à Brest en 1979 et Clermontois depuis 2012.

Quel est votre parcours sportif ?

Mon parcours sportif a démarré par du handball où j’ai eu la chance d’être entrainé par un des "Barjots" (équipe de France de handball), le célèbre pivot Denis Tristant. En ce qui concerne les sports d’endurance, j’ai commencé très tôt puisque j’ai réalisé ma première course, Paris-Versailles, à seulement 14 ans pour accompagner mon père. C’était une course de 16,3 Kms.

En 1995, à l’âge de 15 ans, j’ai effectué mon premier marathon, sans dossard et sans responsabilité ! J’étais déjà irresponsable à cette époque. (Rires) C’est ce qui m’a donné le virus de ce genre de sport.

En 1997, sur un pari, je me suis inscrit à un triathlon avec le Tricastin Triathlon Club dans la Drôme, c’était un des meilleurs clubs de France, et un gros club formateur avec de très bons éducateurs pour les jeunes.

Donc de 1997 à 2013, j’ai fait seize années de triathlon avec trois saisons particulièrement fastes et denses : 2007, 2008 et 2009. J’ai eu la chance de concourir en D2 (Division 2) malgré mon piètre niveau de natation… Et également de m’aligner sur quelques championnats de France.

À partir de 2014 et jusqu’en 2017, changement de cap et je me suis orienté sur des "Spartan Race", ce sont des courses à obstacles, des parcours du combattant. Très instructif et qui a la particularité de remettre l’église au centre du village ! J’ai participé à deux championnats d’Europe à Barcelone, en 2014 et en 2017 en Andorre. Mais également un championnat du monde en 2015 aux Etats-Unis au Lac Tahoe.

Le sport apprend l’humilité, la course à obstacles apprend le respect.

Quels sont les plus gros succès de votre carrière ?

Si j’ai un succès à retenir, ce serait le marathon de Barcelone en 2007 où je termine 45ème sur 12 000 participants au départ, en 2H43’51, encore et toujours mon record personnel à ce jour . Une très grande satisfaction pour mon second marathon ( 2h47 à Paris l’année précédente) après une planification personnelle de 12 semaines .

Partir d’une page blanche, construire sa trame, son plan, le réaliser soi-même et voir que le résultat est là… Jouissif !

Sinon, j’ai une quinzaine de marathons à mon actif avec une grosse partie d’entre eux en dehors de France (Berlin, Lausanne, Barcelone, Rotterdam, Florence etc.). C’est quelque chose dont je suis fier.

Si je dois choisir ma meilleure année en termes de compétitions, toutes confondues, c’est sans aucun doute l’année 2007 avec soixante dossards, en courant tous les samedis et tous les dimanches. Ce fut une très grosse année pour moi.

Avez-vous déjà fait le marathon de Clermont ?

J’ai participé à l’édition 2018 ! 2019 avait été malheureusement annulée. Je ne l’avais pas forcément préparé aussi sérieusement que celui de Barcelone. Le but était vraiment de participer, à domicile, un challenge, un défi à relever en s’inscrivant 3 semaines auparavant.

Malgré tout j’ai réussi, à trois secondes près du temps annoncé 2h48’03, avec l’honneur et la chance de monter sur la boite ce jour là (3ème)

Aujourd’hui où en êtes-vous ?

Après 2 années sans grande conviction (2018-2019) pour raisons personnelles, j’ai repris un dossard, je me suis relancé et fixé de nouveaux objectifs pour remettre la machine en route.

Je ne fais pas partie des bourreaux d’entrainements où le kilomètre prime. Je n’aime pas cela à vrai dire mais j’adore énormément la compétition. C’est vraiment ce qui me plait le plus dans ce que je fais.

S’entrainer vers un objectif précis, construire ses séances pour y répondre puis se lever, s’habiller, partager 2/3 blagues avec les compétiteurs, mettre son dossard, prendre plaisir à découvrir et ressentir cette adrénaline. Quelque soit le résultat ou la performance, c’est ce process qui m’enchante.

Avec la crise sanitaire, l’année 2020, pour moi comme pour beaucoup, est inédite. J’ai pu uniquement mettre un dossard en Mars avec l’Eco-Trail des Côtes de Cournon.

Quels sont vos objectifs sportifs pour la suite ?

Avec ma baguette magique, je souhaiterais, j’aimerais…. Non ! J’ai envie de faire ces 3 choses dans les 10 prochaines années :

1/ Remettre un dossard en triathlon pour me rappeler combien ce sport est fantastique.

2/ M’aligner sur un Trail Long et de belle renommée… À définir mais également à préparer !

3/ Reprendre le chemin des "Spartan Race", j’ai eu la chance d’en faire de 2014 à 2017 en étant sponsorisé par I-run (e-magasin d’articles de sport)

Quelque soit la discipline, avec et encore toujours cette envie de prendre plaisir ….et si les résultats sont là, alors tant mieux.

Quelles sont vos prochaines échéances ?

Dans ce contexte particulier où se projeter est devenu source de tracasseries avec les annulations à répétition de chaque organisation : je ne me projette pas. Je prends comme cela vient et en avisant du mieux possible dans ma gestion de planning : une fois week-end Papa, une fois le travail, une fois les courses… Etc.

Si l’alignement des étoiles est en ma faveur, je serai présent le dimanche 13 Septembre au GTCF, le Grand Trail de Clermont-Ferrand où j’ai une revanche à prendre sur moi-même par rapport à l’an dernier. Et je vous y donne bien entendu tous rendez vous.