En recevant les Drakkars de Caen, le HCCA savait que ce match allait être difficile : cela a été le cas, les Sangliers s’inclinent lourdement, sur le score de 5-1.Cette 16e journée sur la glace clermontoise s’apparentait à un match des extrêmes puisque le dernier de D1 recevait le 3ème, toujours en course pour le poste de leader. Appréhension aussi légitime du côté des partisans auvergnats car leur équipe dotée de la plus mauvaise défense rencontrait ce qui se fait de mieux dans cette division. Pour les clermontois l’objectif restait bien de glaner quelques points susceptible de leur faire abandonner la dernière place alors que pour les caennais il s’agissait de revenir vers les 2 premiers, voire de monter d’un cran. Dans cette rencontre à noter aussi le duel à distance des gardiens avec l’international Ronan Quemener d’un côté et le jeune international junior U20 Florian Gourdin qui a été préféré au titulaire habituel, le slovaque Maximilian Pajpach.
1er tiers : Si ce sont les Drakkars quiproposent le 1er tir dangereux, la partie reste des plus équilibrée. Toutefois on constate que les Sangliers pressent bien et sont souvent en zone offensive. Mais la défense bien organisée des normands -Caen n’est pas la meilleur défense sans raison – n’offre guère aux puydômois de véritables occasions franches. Au contraire les visiteurs, pourtant moins souvent à l’offensive, se donnent des
opportunités plus dangereuses en déstabilisant plus efficacement la défense clermontoise. Ce sont les caennais qui inaugurent les pénalités (2’59’’). Malgré un bon power-play des arvernes, ils sauront contenir les assauts adverses. Au retour à égalité, Clermont semble garder la main mais après une belle opportunité de contre gâchée, ce sont les normands qui réussiront à tromper sur un tir qui paraissait presque anodin mais très opportuniste d’Igor Halas (assist. Prosvic et Devin à 5’38’’). Loin d’être assommés les Sangliers tentent tout de suite de réagir. Ils se
heurteront à une défense inflexible et un cerbère devant la cage des plus efficaces. Arrive la première pénalité à l’encontre des auvergnats à 10’44’’ assez sévère puisque de 2mn +10. Clermont gère plutôt bien sa première infériorité. Elle sera enchaîné d’une 2ème juste au retour à galité de joueurs que les Sangliers maîtriseront au prix de pas mal d’énergie ; énergie qui leur fera peut-être défaut lorsque à son tour Caen se verra réduit à 4 en fin de période.
2ème tiers : Les Sangliers entament cette période en supériorité pour encore une trentaine de secondes sans parvenir à en profiter. Néanmoins ils continuent à presser même après le retour à 5 contre 5 mais ils peinent à se créer des opportunités déstabilisantes pour la défense caennaise. Tout au contraire coté Drakkars qui, bien qu’en difficulté à sortir de leur zone, ils arrivent à secouer sérieusement la défense clermontoise et porter le danger plus franchement. La pénalité sifflé à l’encontre des puydômois à 29’30’’ ne sembla entamer l’énergie de ses derniers qui essuieront des tirs dangereux mais se permettront aussi des relances offensives en dépit de leur infériorité. Le jeu s’équilibre tant et si bien, avec les équipes se rendant coup sur coup, qu’il semble que l’on s’achemine vers un tiers neutralisé de part et d’autre. Pourtant le tournant du match s’amorce avec ce but opportuniste d’Alexandre Palis (assist. Menard et Cantagallo à 37’33’’ ). Les clermontois, autant blessés par ce coup du sort que frustrés par leur manque de réussite, veulent réagir et accélérer leur jeu. Léonard Nalliod-Izacard tente une passe en avant qui trouve un adversaire. Celui-ci tente le contre. Réaction à vif, le clermontois tente de réparer sa bévue en écartant les jambes pour bloquer le passage à sa gauche. Le porteur caennais du palet viendra buter et chuter sur ce « croche-pied » à chaud. La réaction de l’arbitre sera tout aussi immédiat et sans pitié avec une lourde sanction 5 + 20mn à 39 secondes de la fin du tiers, y voyant là un coup de genoux volontaire. Voici donc dans un 1er temps Clermont réduit à 4 contre 5 pour 5 longues minutes sans possibilité de récupérer un 5ème joueur de champ au 1er but marqué. Le clermontois part (logiquement) pour le vestiaire mais il faut néanmoins un joueur de substitution sur le banc des pénalités. Le coach clermontois Eric Sarliève voit venir vers lui un des juges de ligne pour s’enquérir du joueur choisi. L’entraîneur désigne le n° 81. Mais à priori et pour une raison inconnue le choix ne plaît pas à l’arbitre principal qui demande à ce joueur de revenir à
l’engagement. Le coach clermontois, toujours avec le juge de ligne à ses côtés, ne comprend pas et demande pourquoi. L’arbitre principal, trop loin, n’a-t-il pas compris ? (il avait pourtant envoyé son juge de ligne vers le banc). Toujours est-il qu’il décréta un retard de jeu et envoie un autre clermontois sur le banc et pas des moindres, Téo Sarliève. Il n’en fallait pas d’avantage pour que les visiteurs en tirent rapidement profit avec une 3ème réalisation à 27 secondes de la fin de la période par l’intermédiaire de Rémi Colotti (assist. Cerkovnik et Devin).
3ème tiers : Clermont entame ce tiers avec un débours de 3 buts et encore plus de 4 mn en infériorité. Il n’en faudra pas tant pour que les
normandes alourdissent d’une unité l’addition par Igor Halas (assist. Devin et Prosvic à 41’ 37’’). Les auvergnats réussiront à préserver leur cage
jusqu’à la fin définitive de cette infériorité. Mais cette énergie dépensée à défendre leur fera concéder un 5ème but par l’omniprésent Pierre-Antoine Devin déjà auteur de 3 assistances (assist. Prosvic et Cerkovnik à 46’ 22’’). Le jeune Gourdin laissera alors sa place pour la fin de match à Pajpach sans avoir pourtant à rougir de son match. Néanmoins les puydômois trouveront les ressources pour d’abord tuer une autre pénalité concédée dans la foulée du dernier but puis obtenir un but en supériorité numérique; une réalisation de Téo Sarliève à 52’56’’ (assist. Baskatovs et Medeiros ) qui sauve l’honneur. Il est vrai que les caennais avaient quelques peu relâché la pression, aidé en cela par le corps arbitral qui avait décidé de sanctionné les visiteurs en cette fin de match. Mais, probablement trop émoussés par les efforts fournis lors des longues périodes d’infériorité, les clermontois ne sauront en profiter pour ramener la défaite à de plus juste proportions.
Les normands n’ont pas volé leur victoire et ont su prouver lors des moments difficiles qu’ils auront connu, l’efficacité de leur système défensif très solidaire autour de leur gardien vedette. Il est néanmoins dommage d’avoir vu le suspense de la rencontre trop vite compromis par une lourde sanction et une incompréhension entre l’arbitre principal et le banc clermontois qui le payera au prix fort. Cela est bien dommage car les auvergnats ont été loin de subir le match, commettant moins d’erreur de relance et sachant poser plus leur jeu. Par contre ils souffrent encore d’un manque flagrant de réalisme, d’opportunisme en zone offensive. Epilogue à cet incident, l’arbitre principal demandera en fin de match à voir les images vidéo pour éventuellement requalifier le geste du clermontois Léonard Nalliod-Izacard dont le terme de « coup de genoux » pourrait être excessif. Nous n’en connaissons pas les constats qui en ont été tirés mais le joueur risque une suspension plus ou moins longue.
Le coach clermontois aimerait aussi certainement quelques explications sur la justification de la pénalité pour retard de jeu et entre autre de savoir qui choisit le joueur de substitution pour la prison : le coach ou l’arbitre ?