Après une année 2019 riche, Vincent Argillier revient avec nous sur le développement de l’entreprise locale "Nage Libre", mais également sur son club du CNR (Cercle des Nageurs Riomois), où les résultats obtenus sont au-delà des attentes.Votre magasin a ouvert depuis un peu plus d’un mois à Châtel-Guyon. Quels sont les premiers retours par rapport à cette ouverture ?

Nous sommes très heureux d’avoir ouvert cet espace de travail, ce "showroom". C’est un magasin spécialisé et nous savons que nous allons attiré des spécialistes. Néanmoins, les clients qui viennent nous voir nous remercient car, ce que nous leur apportons, ils ne le trouvent pas dans le commerce général.

C’est aussi un espace de création et de travail pour Noemie (la designer) et moi. Nous répondons à beaucoup de demandes et d’attentes de la part des clubs et des événements.

Faisons un petit bilan de cette année 2019 : le développement de votre marque « Nage Libre » est-il conforme à vos attentes ?

Le développement de Nage Libre n’est pas celui attendu. Au départ, je ne pensais pas que nous aurions autant de succès dans le « BtoB » (Business to Business). Aujourd’hui, c’est clair, Nage Libre® répond aux clubs en leurs disant que "ce que nous faisons pour nous, nous le faisons maintenant pour eux". Nage Libre® s’est ainsi mué en Nage Libre® Sport pour les clubs du monde de l’eau, et en surface pour les sportifs terrestres. On développe également Nage Libre Services® pour améliorer la distribution des équipements pour les clubs.

Et au Cercle des Nageurs Riomois ? Une excellente année j’imagine au vu des différents résultats ?

Au Cercle des Nageurs Riomois, nous avons fait le meilleur début de saison jamais réalisé au club. Je n’ai jamais eu à Riom autant de densité. Cela nous ramène toujours vers notre difficulté à entrainer car les moyens sont plus que limités. En clair, nous sommes dans une situation d’extrême précarité par rapport à nos adversaires directs. Nous ne nous battons pas avec les mêmes moyens et, aujourd’hui, nous sommes contraints d’acheter des lignes d’eau à Clermont pour nous entrainer convenablement. Je ne crois pas qu’un autre club soit dans ce cas de figure. C’est assez unique il me semble !

Quels sont les objectifs pour cette année 2020, que ce soit pour Nage Libre, comme pour le CNR ?

Pour ce qui est de Nage Libre®, je souhaite stabiliser le développement. Il est important que le secteur que nous exploitions, nous le maitrisions parfaitement. Nous souhaitons travailler avec des collections "capsules" et de faibles quantités. Nous allons travailler l’aspect écologique en maitrisant nos productions. En gros, c’est comme pour l’électricité, le vêtement le plus écologique, c’est celui qui n’est pas produit. Notre démarche va être de pré-vendre toutes nos collections.

Pour le Cercle des Nageurs Riomois, j’ai la sensation que cette année sera cruciale. Il faut que les responsables politiques se penchent réellement sur le problème des clubs et des associations à la piscine. Nous ne pouvons pas rendre le service que nous devrions rendre aux habitants de la communauté de commune. Nous éduquons autant que nous entraînons et refuser les enfants ou proposer des créneaux à 19h ou 20h pour des enfants de moins de 10 ans n’est pas à la hauteur de l’ambition de cette ville.