Quentin Balfourier revient sur les premiers pas d’un novice dans l’univers du crossfit, et surtout sur l’appréhension que peut avoir un sportif ou non sportif face aux premiers exercices. On aborde également ensemble la question de l’alimentation, pierre angulaire du sport ! Bonjour Quentin, quand un adhérent novice arrive, comment ça se passe ?

Les adhérents arrivent, on travaille uniquement au poids de corps pour réapprendre les bases de posture, ils prennent déjà le contrôle de leur colonne vertébrale. On va avoir tous les mouvements avec les bonnes postures, et ensuite bien sûr les compliqués (anneaux…). Il faut connaître son corps pour savoir de quoi on est capable en arrivant, tout comme les mouvements ! Une fois que tout est maîtrisé, on passe alors à la phase découverte du mouvement. Comment aborder ce sport, ce geste, sans en être dégoûté. On adapte les entraînements ensuite pour que tous les gestes soient réalisés en toute sécurité. C’est la partie fondation.

Et ensuite, on travaille dans le dur ?

Les gens ont peur du regard de l’autre, donc il faut arriver à masquer ça, ne pas faire attention à autrui, car tout le monde est dans le même bateau, personne n’est là pour juger. Où attention à ne pas vouloir griller les étapes trop vites, en voyant un collègue faire des choses incroyables, mais ce qu’ils oublient, c’est que peut-être cette personne fait du crossfit depuis trois, quatre ans. Il faut arriver à gérer l’effort, afin de connaître ses limites et les dépasser au fur et à mesure. Lorsque quelqu’un est novice, il faut surtout faire attention à ne pas le dégoûter. Au début, il faut venir en format découverte, et apprendre, appliquer, et progresser pour prendre un maximum de plaisir. C’est toujours compliqué de gérer son propre effort, car surtout les novices, ils ne connaissent pas leurs limites.

Comment choisir entre la force athlétique et la gymnastique, ça vient de la morphologie ?

Le but c’est de développer toutes les qualités physiques. Si la personne est déjà forte naturellement, elle a peut-être un avantage sur la force athlétique. En revanche, quelqu’un de peu souple, va devoir faire des efforts supplémentaires pour les étirements.

L’aspect nutritif est primordial aussi pour l’évolution ?

Bien évidemment que c’est primordial. Je suis pas mal cet aspect-là aussi, je travaille avec un coach nutritif, et ce qui me conforte là-dedans c’est quelqu’un qui s’occupe d’athlète de haut niveau dans le crossfit. Il ne va pas juste donner une diète, et juste signer un contrat avec un plan d’alimentation. Il veut savoir comment on se sent après les repas. Je dois aussi apprendre à mieux m’alimenter pour pouvoir le transmettre. Si cette semaine je travaille beaucoup la force, je ne vais pas manger la même chose que si je fais une semaine de gymnastique par exemple. Il faut accepter de dire qu’on a des carrences, ce qu’on a dans le frigo’ par exemple. Il faut s’habituer à expliquer les mauvaises habitudes. Si le coach fait ça, les adhérents suivront c’est sûr. On constitue donc un socle de santé, et on soigne les fringales nocturnes par exemple. Et je l’aurai vécu, donc je pourrai le dire ! (Rire) Le crossfit ça reste un plaisir, un moment de partage. Les adhérents me savent bon vivant, mais même eux étaient surpris quand ils ont vu ce qu’il y avait dans mon frigo ici (Rire) ! Mais ça apporte quelque chose, c’est sûr, et j’ai déjà des personnes ici qui sont intéressées, pour aborder ce nouveau style de vie pour mieux s’alimenter.