Le portier mozacois revient sur son parcours personnel et sur celui de Mozac, en Coupe de Francecomme en championnat, qui en a épaté plus d’un cette saison ! Bonjour Jeremie, pouvez-vous revenir sur votre parcours personnel ?
J’ai commencé le Football à Pont de-Dore, puis je me suis rendu à Puy Guillaume, où j’ai évolué en Senior Elite pendant deux ans. Ensuite, je suis allé à Cusset en U19 PH. J’ai joué trois ou quatre matchs en U19, mais le gardien de l’équipe première en senior s’est blessé, alors je suis monté et j’ai fait toute la saison en DHR. Les entraîneurs ont changé à l’intersaison et je suis retourné en U19 car on ne m’a pas vraiment donné ma chance. Je suis retourné à Puy Guillaume trois nouvelles années, et je suis parti à Thiers où j’ai évolué pendant un an en DHR, et depuis un an et demi je suis à Mozac !
Vous avez l’air de vous sentir bien ici non ?
Oui clairement. Mozac est un club familial, avec un super état d’esprit donc forcement on s’y sent bien. J’ai vraiment accroché très rapidement avec le groupe, les éducateurs, et nos coachs. Ici, ils marchent beaucoup à la confiance, j’ai fait une bonne saison l’an passé, alors ils te le rendent très bien.
Comment expliquez-vous ce début de saison canon que vous avez réalisé ?
Je pense qu’on s’est très bien adapté à la R3, mais on avait déjà peut-être le niveau au dessus de la Départemental 1 l’an passé car nous étions nombreux à avoir joué en Région, et Jeremy Antonio, le coach, nous apporte énormément au quotidien. On est dans une poule assez homogène où tout le monde essaye de jouer. Et nous, justement, on joue avec nos armes, on ne balance pas des grands ballons devant en espérant que, sur un malentendu, ça marque, on a un style de jeu propre. Jeremy fait des analyses vidéos, tout est très travaillé. On essaye de s’adapter à notre adversaire, le mercredi on fait le bilan, et on se base sur l’équipe du week-end et, si le coach a des informations, et on essaye de faire le maximum pour mettre en application ce qu’on étudie en semaine.
Vous avez également réalisé un parcours fantastique en Coupe de France…
C’est sûr, c’est exceptionnel, mais c’était vraiment très dur. Il ne faut pas oublier qu’au deuxième tour, on gagne aux tirs au but contre Saint-Gervais au terme d’un scénario complétement fou. On savait qu’à chaque fois, on devait redoubler de rigueur. Face à Brioude, on a été solides et solidaires. Puis, il y a eu le scénario contre Riom. On a réussi à inverser la tendance par rapport à l’an passé, et on gagne à nouveau aux tirs au but. C’est des moments qui forgent un groupe. Forcément après, quand tu sais que tu affrontes Saint-Priest (N2), tu peux avoir peur, mais nous, n’avions rien à perdre, on savait qu’ils avaient du mal sur coup de pied arrêté. C’était une équipe jeune, qui s’enerve vite. On perd 1-0 sur penalty à la mi-temps, ensuite on prend un but contre notre camp. Mais, je n’ai jamais douté, je savais qu’il allait se passer quelque chose, j’y ai toujours cru et on a réussi à renverser la vapeur. Ils nous ont chambré, ils n’ont pas été très pro, on avait encore plus envie d’égaliser, c’est ce qui s’est passé et nous nous sommes qualifiés. C’était magique.
Et puis il y a cette légère désilusion contre Cournon…
C’était vraiment compliqué, surtout pour moi, car je suis fautif sur le dernier but en provoquant le pénalty. J’ai fait et je fais encore mon auto-critique, mais il faut avancer, passer à autre chose ! On gagnait 2-0 à la mi-temps, nous sommes même passés tout près du 3-0. Je pense, qu’inconsciemment on s’était dit que c’était fait. C’était bien sûr une erreur car, dès le retour des vestiaires, ils marquent. Forcément, ça change la physionomie du match et je pense qu’on a tremblé, tous. C’était un match à notre portée, mais en deuxième mi-temps on a vraiment paniqué on n’a pas su gérer. J’aurais vraiment aimé sortir autrement, surtout quand on voit qu’ils vont affronter une Ligue 2 au prochain tour. On aurait tous aimé vivre cela. Mais on a énormément progressé, alors qui dit qu’on ne le refera pas la saison prochaine ?
Vous faites partis des plus âgés (27 ans), vous vous considérez comme un cadre ?
Non pas du tout (Rire) ! Je ne suis là que depuis un an et demi. Si on a besoin de moi, je ferais tout pour répondre présent au maximum, mais j’essaye de ne pas faire trop de bruit sur le terrain, je veux juste donner mon maximum. Je préfère prendre du recul sur les choses, je suis déjà assez exigeant avec moi-même, je préfère laisser ça à d’autres. Je dois être plus positif !
Quel est le nouvel objectif cette saison en championnat (R3) ?
On joue le maintien. On fait partie des clubs qui ont très bien démarré, comme Nord Lozère et Châtel-Guyon par exemple. On a deux matchs en retard et on est toujours dans les clous. On va rentrer dans un petit sprint très intéressant avant la trêve, notamment en affrontant les deux équipes citées précedemment. On sait qu’on ne joue pas que le maintien, qu’on joue bien sûr un peu plus, mais il faut tenir sur la longueur et il y a de sacrés clients en face. On fera le bilan à mi-parcours, à la trêve, pour voir où on se situe, mais maintenant c’est sûr, on ne peut plus vraiment se cacher. C’est un tournant désormais, un après Coupe de France, on n’a pas le droit à l’erreur. C’est soit tout bon, soit tout mauvais.
Quel message pouvez-vous faire passer au reste de l’équipe ?
Je suis vraiment fier de jouer ici, à Mozac, je crois vraiment en eux, en nous, si on continue comme ça, il n’y a aucune raison qu’on ne passe pas de bons dimanches entre copains. On a la chance d’avoir une super génération, il faut qu’on continue à donner notre maximum, l’avenir de l’USM ne peut qu’être beau, à nous de jouer !