Alors qu’elle a commencé le rugby il y a quatre années maintenant, Herminie Begey s’éclate dans son nouveau sport. Joueuse du Pays de Thiers Rugby, elle a signé, depuis cet été, à l’ASM Romagnat où elle a fait quelques apparitions en équipe première !
Crédit photo : Laurent LaviallePouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Herminie Begey, j’ai 18 ans. Je suis originaire de Lyon et j’ai commencé le rugby depuis que j’ai emménagé à Thiers, c’est-à-dire depuis quatre ans.

J’ai été formé au club du Pays de Thiers Rugby et, depuis le mois de septembre, je suis à l’ASM Romagnat Rugby Féminin. En 2019, avec l’équipe Auvergne Rhône-Alpes j’ai aussi participé au championnat de France Seven, que nous avons remporté. Puis fin août j’ai participé au championnat d’Europe en Pologne que nous avons gagné avec brio.

Après de nombreuses années au Judo, vous voilà désormais au Rugby. Pourquoi ce choix ?

Après mon déménagement je ne me sentais pas de repartir dans un club de judo sans connaître personne. J’avais envie de recommencer à zéro et de me tester dans un autre sport. Beaucoup d’entraîneurs m’ont dit que ces deux sports, le judo et le rugby, sont complémentaires et sont souvent pratiquer l’un à la suite de l’autre. Je ne connaissais pas du tout le Rugby à ce moment-là mais, quelques semaines plus tard, me voilà sur le terrain !

Qu’est-ce qui vous attire autant dans le Rugby ?

J’ai un profil de joueuse rapide, capable de finir des actions. Quand je marque c’est un peu l’aboutissement de tout un travail provenant d’abord des avants, puis de la ligne de 3/4. C’est un travail collectif que je termine, et que j’aime faire pour, justement, récompenser les copines qui ont fait le boulot avant.

J’aime également beaucoup le contact, surtout les placages en poursuite avec beaucoup de vitesse (ce sont mes préférés).

Après, sans parler du jeu en lui-même, il y a une ambiance propre à ce sport, notamment lorsque je vais voir les matchs des seniors de mon club d’origine, à Thiers. C’est difficile à expliquer mais tous les joueurs de rugby pourront en témoigner !

Vous passez de Thiers à l’ASM Romagnat. Comment se sont fait les premiers contacts entre le club et vous ? Comment s’est déroulée votre intégration dans ce groupe romagnatois ?

Au début, je me suis un peu mise la pression, débarquer dans un club d’Élite 1 après quelques années de rugby seulement… mais tout le monde m’a aidé et guidé ! Je n’aurais jamais cru que ça se passerait aussi bien ! Mon intégration s’est super bien déroulée ! Les filles, ainsi que les entraîneurs et les dirigeants, sont très présents et sont là pour qu’on se sente bien dans l’équipe !

Vous avez découvert le championnat Élite avec l’ASM Romagnat. Quelles sont les principales caractéristiques de la division ? Est-ce qu’on peut dire que cela vous correspond au vu de votre style de jeu ?

Pour ce qui est du championnat, ça m’a fait une énorme marche à franchir ! Lors de mon premier match contre Caen, j’avais une énorme pression mais j’ai vite compris qu’il ne fallait pas que je me prenne la tête.

C’est très technique, avec beaucoup d’analyse de l’équipe adverse. Du côté des 3/4 on a une quinzaine (voir plus) de combinaisons. Les contacts aussi sont bien plus importants !

Vous pratiquez le Rugby à XV mais également le Seven. Si vous deviez faire un choix entre les deux, dans quelle discipline iriez-vous ?

J’ai beaucoup plus de repère au Seven du fait que j’y ai beaucoup plus joué. Mais, mes débuts au rugby à XV me donnent envie d’en apprendre davantage et d’approfondir mes connaissances. Pour l’instant, je me sens plus à l’aise au Seven et mon profil de joueuse fait que je préfère jouer au rugby à 7.

Actuellement, quel est votre meilleur souvenir sur un terrain ?

Mon meilleur souvenir reste les championnats de France Seven. Nous ne faisions pas partie des équipes favorites. Malgré tout ça, le public a commencé à parler de nous après la première journée de tournoi, pour ensuite finir avec la victoire finale et le sacre de championne de France, la concrétisation d’un week-end de match et de travail. De plus, cette équipe était composé de nombreuses filles ayant participé à plusieurs stages, il y avait donc une certaine complicité qui s’était créée entre nous.

Bien sûr les championnats d’Europe aussi restent gravés dans ma tête.