Licencié à Aubière, Celtus Dossou-Yovo est un judoka béninois qui a participé aux derniers JO à Rio. Du Bénin, à Budapest, à Paris pour finalement être licencié à Aubière, c’est une aventure humaine incroyable. On a décidé de faire un focus sur lui et sur la vision de son coach, Nicolas, afin d’en savoir un peu plus sur son parcours et ses objectifs ! Pouvez-vous vous présenter vous et votre parcours ?

Je m’appelle Celtus Dossou-Yovo, judoka ceinture noire deuxième dan en -de 90kg. J’ai commencé le judo en 1999 à Cotonou, au Bénin. Par la suite, je suis allé m’entraîner Paris après la fermeture du centre olympique de Budapest en Hongrie, dont j’étais un des pensionnaires. C’est grâce à mes coachs Nicolas Sigaud et Armand Hounssou, que j’ai pu aller à Paris. Je suis licencié au club d’Aubière dans le Puy-de-Dôme.

Vous avez participé à de beaux tournois cet été et auparavant vous pouvez nous en dire un peu plus ?

Oui en effet, j’ai participé au tournoi de Budapest et de Zagreb, et également aux championnats du monde qui ont eu lieu au Japon. Je rentre tout juste du Benin là, pour préparer comme il se doit les qualifications aux prochains J.O. L’objectif est d’y participer oui ! Je peux être sélectionné sur le cota continental, le cota africain. C’est comme cela que j’ai participé aux J.O de Rio. Les 24 premiers sont sélectionnés sur le cota mondial, et ensuite ils sélectionnent les meilleurs du continent africain.

Pour Celtus, il faut donc enchaîner les tournois pour tout faire pour grimper au classement ! C’est pour cela qu’il participera à plusieurs tournois, appellés Grands Slams comme le tournoi de Paris, Dusserldorf. Celtus a l’occasion aujourd’hui d’avoir une structure qui leur permet de préparer au mieux une possible qualification aux prochains J.Os. Nicolas Sigaud, son entraîneur y est grandement pour quelque chose.  » Il avait terminé septième aux derniers Jeux d’Afrique, ce qui lui a permis de renouveler sa bourse olympique. Aux J.O de Rio il termine tout de même en huitième de finale ! Il a fait preuve d’un comportement exemplaire, comme à chaque fois. À son retour, la fédération internationale et le comité ont mis en place des centres d’entraînements pour les pays sous-développés, dont l’un était à Budapest. Malheureusement, après Rio, ils ont fermé ce centre. On a donc fait en sorte qu’il puisse s’entrainer à Paris, à l’institut du Judo, afin qu’il bénéficie de la structure des clubs parisiens. Je monte régulièrement à Paris pour assurer un suivi régulier. Il a participé aux derniers championnats du monde au Japon, il est sorti au premier tour, face à un Australien mieux classé, mais il s’en est très bien sorti. il a prouvé qu’il était au niveau de ce tour-là, c’est une aventure humaine incroyable !  » On est donc de tout coeur avec lui !