C’est avec un sourire qui n’a pas l’air de la quitter que Meg Mambé, jeune joueuse de l’ASM Romagnat, revient sur sa saison avec les » jaune et bleu » et sur son expérience lors des J.O Universitaires avec l’Équipe de France, un vrai régal ! Bonjour Meg, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai 21 ans, je suis originaire de Guyane. Je joue à l’aile ou quinze. Je suis arrivé à 14 ans en France et j’ai intégré le pôle à Toulouse. Je suis ensuite parti à Perpignan, puis Fabrice Ribeyrolles m’a contacté pour que j’intègre l’ASM Romagnat. Je suis venu m’entraîner et j’ai directement accroché. J’entame ma troisième année en Auvergne, et je suis vraiment bien ici ! Je suis pleinement intégré, je fais des études en BTS NDRC à côté, et je travaille à Macdo en job étudiant. Tout se passe pour le mieux, car tout le monde a été vraiment très compréhensif et adapte mon emploi du temps par rapport à mes compétitions sportives et mes entraînements.
Quel type de joueuse es-tu sur le terrain ?
J’adore défendre ! Alors à l’aile ce n’est pas ce qu’on va me demander en priorité, mais c’est primordial dans le rugby d’aujourd’hui. Ce qu’on attend de moi, je le sais, il faut que je concrétise mes occasions. Je ne me considère pas comme une vraie finisseuse, en revanche, j’essaye de marquer le plus d’essai possible. Je m’efforce à donner le meilleur de moi-même sur le terrain comme ils me donnent ma chance, je me dois de leur rendre. Je fais aussi du rugby à 7 et j’adore ça ! J’ai disputé les J.O universitaires avec l’Équipe de France il y a deux mois, nous avons fini deuxième de la compétition, c’était une expérience magnifique. Porter ce maillot, c’est magique, qui sait, peut-être que je porterai le maillot de l’équipe première.
Justement revenons sur cette Équipe de France, vous y pensez ?
Je l’ai toujours dans un coin de ma tête, mais on ne sait pas quel profil recherche les entraîneurs. Le plus compliqué ce n’est pas d’y apparaître, c’est d’y rester. Pour ça, je ne dois jamais perdre espoir, et je dois travailler encore et toujours afin de progresser et me démarquer.
A Romagnat, vous disposez d’un effectif dense et surtout de plus en plus expérimenté avec des joueuses régulièrement appelées dans le groupe des Bleues, c’est un plus pour vous ?
Oui forcément, évoluer avec des filles comme ça on progresse bien plus vite. Ce que fait Emma (Coudert) c’est incroyable. On arrive à bien se trouver sur le terrain, même au jeu au pied. Tout est plus simple quand tu joues avec des très bonnes joueuses à tes côtés tu as envie de te surpasser, ça met en confiance. Derrière, il y a aussi Elise (Pignot), même constat. On formait une superbe ligne d’arrière avec Audrey et Ophélie, on s’est régalé ! Maintenant je dois tout faire pour atteindre ce niveau-là et donc gagner ma place de titulaire tous les week-ends.
Votre plus beau souvenir rugbystique, c’est quoi ?
J’en ai deux qui m’ont marqué. Le premier c’était en cadette, avec la sélection du pays catalan. On glane un titre de championne de France. Je jouais avec Charlotte Torres à l’époque, qui est devenue internationale aujourd’hui, c’était une expérience incroyable. Le deuxième, je pense que c’était contre Rennes l’an passé, notre victoire en Bretagne. C’était phénoménal. C’est compliqué à expliquer mais on a tout donné, tout. C’était un peu le même schéma en quart de finale on démarre mal et c’était chez elles alors c’est sûrement pour ça qu’on perd le match, mais nous nous sommes battues jusqu’au bout. En terrain neutre, ça n’aurait pas été la même. Cette année, on veut vraiment faire kiffer toute l’Auvergne !
Vous vous entraînez à côté à Crossfit Chamalières, pourquoi ?
J’ai rencontré Quentin dans une autre box et j’ai tout de suite bien accroché. Il m’a écrit quand j’étais en stage avec l’Équipe de France Universitaire pour me dire qu’il ouvrait sa propre box. Je cherchais un coach perso qualitatif, et ici, j’ai tout ce que j’attendais. C’est comme si je complétais mon entraînement et je progresse énormément.
Un petit mot pour terminer ?
Je suis à la recherche d’un patron pour une alternance à partir d’octobre plutôt dans le secteur automobile ou dans le secteur immobilier (Rire) !