Célia fait partie des pointures en ski de vitesse. Après avoir obtenu plusieurs performances impressionnantes dans sa discipline, elle revient sur son année avec une pointe d’amertume et surtout sur ses objectifs qu’elle s’est fixée pour cette nouvelle année.Bonjour Célia, quel bilan pouvez-vous tirer de votre année sportive ?

Le bilan est plutôt mitigé. Je termine troisième au classement général de la Coupe du Monde mais j’ai réalisé une saison en dents de scie. J’ai enchaîné les podiums en début de saison, tandis que la deuxième partie de l’année c’est moins bien passé pour moi. Les conditions météorologiques n’ont pas forcément aidé, car nous n’avons pas eu beaucoup de neige, ce qui nous a, pour la plupart, empêchés d’atteindre nos vitesses de croisière. J’ai réalisé une mauvaise performance lors des finales à Andorre, il faudra faire mieux cette année !

Comment vous êtes, vous préparez cet été à l’approche de cette nouvelle saison ?

C’est un peu toujours le même programme. Tout d’abord, je pratique énormément la course à pied, j’ai d’ailleurs participé à Courir à Ladoux. Il faut allier course et musculation spécifique, je travaille la force et l’équilibre grâce à des exercices de base qu’on retrouve dans le crossfit d’ailleurs. Après, je ne néglige pas l’aspect nature, bien au contraire ! Je suis partie faire des randonnées dans les alpes et dans la région des grands lacs en Italie. Ce sont des vacances, mais on associe le sport et le plaisir pour toujours être dans l’effort.

Vous êtes donc obligés de laisser la partie technique de côté ?

C’est en effet plus compliqué. D’habitude, je vais un ou deux week-ends sur les glaciers, mais cette année ils sont fermés à cause du manque de neige. On reprend donc la pratique à partir de mi-novembre jusqu’à mi-janvier, c’est très intensif ! Au début, je pratique beaucoup le ski libre et très peu le ski de vitesse car les pistes ne sont pas prêtes, il faut attendre fin janvier pour aller à Vars pour s’entraîner.

Quels sont vos objectifs pour cette nouvelle saison ?

Ils sont à peu près les mêmes que l’an passé. Il faut aller chercher les meilleures skieuses et se rapprocher le plus possible de tous les podiums et si possible les atteindre. Il n’y a pas de championnat du monde cette saison, mais je vais viser le  » bloc de cristal  » qui récompense le meilleur skieur de l’année, alors on va tout faire pour aller un record personnel (233 km/h) et un record du monde pourquoi pas !

Les conditions météorologiques se dégradent d’année en année, cela vous empêche-t-il de travailler correctement ?

Cela devient de plus en plus compliqué et nous sommes entièrement dépendant des saisons. L’an dernier, je n’ai pas pu skier dans le massif central, il a fallu s’adapter. C’est un vrai problème général pour les sports d’hiver. En général j’essaye d’aller skier en Suède ou en Finlande, mais cette année les températures étaient trop douce. Les principales compétitions se passent entre janvier et mars, les mois les plus froids de l’année mais c’est surtout pour l’entraînement que cela pose un réel problème, et nous sommes tous affectés. Mais cela reste du sport, c’est surtout catastrophique pour la planète, il faut y penser.