Les joueuses de Romagnat ont repris le chemin de l’entraînement début août. Après s’être renforcé très intelligemment, le club puydomois poursuit sa montée en puissance, sous l’œil attentif de son coach principal Fabrice Ribeyrolles.Bonjour Fabrice, comment s’est passée cette reprise ?
Très bien ! Nous avons repris le cinq août dernier, une trentaine de filles étaient présentes. On attaque la troisième semaine de préparation, ça fait plaisir de voir une aussi grosse présence. Tout le groupe est motivé, et l’émulation se fait naturellement entre les anciennes et les nouvelles, la concurrence qui s’est installée est vraiment saine. Nous disposons désormais de deux entraînements par jour, ce qui permet de travailler dans d’excellentes conditions.
L’ASM Romagnat s’est renforcée cet été, de quoi viser de nouvelles ambitions ? On a toujours eu de l’ambition ! Aujourd’hui, c’était une nécessité de se renforcer pour aller encore plus haut. On a envie de construire quelque chose sur le très long terme, en mélangeant formation locale et joueuses expérimentées, ce qu’on a fait. On ne peut pas savoir quelle sera notre performance sur les premiers matchs de championnat, mais quand on voit l’investissement de tout le groupe, on répondra présent dans l’engagement.
La préparation est-elle différente des autres années ?
On est reparti avec les mêmes recettes que l’an passé, même si nous avons mis en place quelques modifications. Tout d’abord, nous avons mis deux entraînements par jour. On reste sur quatre semaines de préparation avec matchs amicaux. Nos filles sont toutes amatrices et travaillent donc l’été, on ne peut pas faire n’importe quoi non plus. Il y a pas mal de rotation durant le mois d’août par rapport aux vacances, mais le groupe reste tout de même bien fourni !
L’équipe réserve va, elle aussi, se renforcer ?
Oui évidemment. L’objectif est clairement de fournir cette équipe majoritairement de locales, grâce à notre formation et aux infrastructures puydomoises et clermontoises. Il y a de nombreuses filières universitaires très intéressantes de haut niveau ce qui permet d’attirer un bon nombre de joueuses de 17 – 20 ans. Nous avons mis en place une école de rugby (U12, U15, Cadettes) qui est l’avenir de nos équipes réserves et premières, mais pour cela, elles doivent s’aguerrir en Fédérale 1.
Le rugby féminin dispose d’une nouvelle aura depuis quelques temps, vous le ressentez ?
Il y a quatre ans je m’en rappelle, nous avions du mal à avoir une feuille de match complète lorsque l’équipe 1 et 2 jouaient en même temps. Depuis deux ans, la donne a changé. On dispose de plus de 70 filles en séniors, preuve que l’image du rugby féminin a considérablement changé ces dernières années. C’est un sport de contact, mais surtout un sport d’évitement chez les filles, on le ressent, alors pour nous, c’est bon signe !