Les Clermontois siègent en tête de la Ligue 2 depuis quatre matchs avec dix points au compteur. Fidèles à leur système de jeu, les Auvergnats ont montré d’autres compétences jusqu’à présent, sûrement celles qu’il fallait pour rester tout en haut de la Ligue 2. Depuis la prise de fonction de Pascal Gastien, tout le monde s’accorde à dire que le système de jeu clermontois est séduisant. C’est pour cette raison que le club de la capitale auvergnate arrive chaque année à attirer plusieurs joueurs de qualité, même si ces derniers ne sont que de passage. Cette saison, les Clermontois ont repris leurs bonnes vieilles habitudes, mettre le pied sur le ballon. Tout le monde joue le jeu, les latéraux montent très haut, le cuire circule bien, le milieu de terrain ratisse et distribue et la majorité des éléments offensifs font l’effort de redescendre quand il le faut, jusque-là, rien de nouveau. Pourtant, depuis deux matchs, les  » rouge et bleu  » nous montrent une autre facette de leur jeu. Dominés une bonne partie du match face au Havre et face à Orléans, les Clermontois ont laissé la balle à l’adversaire, défendant proprement pour se créer un maximum d’occasions en contre.

Deux matchs que les Clermontois ont remporté avec seulement 43% de possession de balle sur l’ensemble de la partie, une première depuis très longtemps. Face au Havre, les débats étaient légèrement plus équilibrés, mais même mené les Auvergnats ne se sont pas affolés et on attendu patiemment leur heure venir en s’imposant… Lors des séances de penalty ! Chose qu’il n’avait pas su faire l’année dernière contre Marignane, où ils s’étaient inclinés. On peut donc voir que Clermont a mûri et reste capable de surprendre et surtout de s’adapter à son adversaire, car ses hommes sont en capacité de le faire. Prenons Grbic par exemple, auteur d’une grosse prestation vendredi soir, il a notamment marqué un but exceptionnel avec cette frappe flottante de 27m qui viendra se loger juste en dessous de la barre transversale. Altruiste, technique et travailleur, le phénomène autrichien est une aide considérable pour ces coéquipiers. Ce qui permet aux autres de le laisser seul devant pour venir défendre avec le reste de l’équipe. Gomis, Gonzalez ou encore Allevinah sont des joueurs plutôt rapides, et donc capables de redescendre…Pour mieux relancer ! La paire Iglesias – Gastien a trouvé son rythme de croisière à deux devant la défense, mais Rajot n’est pas loin derrière et il déborde d’envie. Le profil de ses joueurs se démarque au niveau de leur technique personnelle, mais ces derniers restent dans l’ensemble des profils marathoniens, capable d’épuiser l’adversaire et d’être au four et au moulin.

Clermont est donc en capacité de s’adapter à son adversaire pour produire un jeu en conséquence. Pascal Gastien dispose aujourd’hui d’un effectif complet et d’un banc fourni. Premiers de Ligue 2 ex-eaquo avec Lorient, les clermontois vont devoir continuer sur cette voie-là, à commencer par le prochain match, contre Auxerre.