Championne de France, multiple championne de la Ligue Auvergne et Départementale, Isabelle Calchera possède un magnifique palmarès. Pourtant, elle continue de vivre la pétanque comme une passion, un moment de partage plus qu’un sport comme les autres. Avec sa coéquipière Angélique Colombet, elle compte bien décrocher un second titre National cet été au Championnat de France Doublette !Comment avez-vous débuter la pétanque ?

Vers l’âge de 7ans, avec mon père, mes trois frères et mes voisins, sur la place du village, ma première licence dans le club de mon village, Ceyssat à l’âge de 10 ans ; je jouais en concours chez les seniors car il n’y avait pas de concours jeunes ?

Comment sont les entraînements en pétanque ?

Je m’entraîne généralement seule, j’effectue des ateliers de tirs et de point. Je travaille mon bras, je fais un peu de sport. Je n’ai jamais eu d’éducateur, de coach ou de structure particulière. Il m’arrive aussi de réaliser des parties d’entraînement avec mes coéquipières, ou avec des amis. A la différence des autres sports, il n’y pas d’entraînement programmé par les clubs. Cela est je pense regrettable car on peut toujours s’améliorer, tant au point qu’au tir et l’entraînement permettrait aussi de mettre en place des tactiques de jeu par exemple. Pour le reste, j’ai une vision « à l’ancienne » de la pétanque qui pour moi, n’est pas vraiment un sport, mais plutôt un loisir nécessitant une bonne préparation physique et mentale. Même s’il faut de l’adresse, de la précision, la pétanque n’est pas structurée pour devenir un véritable sport, nous sommes toujours dans cet esprit de loisir festif.

Comment se déroule votre saison ?

Je réalise un plutôt bon début de saison, j’ ai pas mal joué cet hiver pour préparer mes compétitions. Nous sommes championnes du Puy-de-Dôme Triplette avec Émilie De Freitas et Cynthia Chastanet pour la deuxième année consécutive et par conséquent qualifiées pour le championnat de France le 20 juillet prochain à Saverdun (09). En finale, nous avons gagné face à ma coéquipière de doublette, Angélique Colombet (ex-Papon) avec qui j’ai décroché un second titre et une qualification pour le championnat de France le 06 Juillet à Rumilly (74). Malheureusement, j’ai perdu en mixte avec Valentin Beulama (Arlanc) et en individuel.

Maintenant, je me prépare pour les épreuves à venir, à commencer par le national de Solenzara (Corse), où je serai associée à Marie-Angèle Germain (championne de France mixte en titre). Fin juin je jouerai à Mende (48) avant les échéances des championnats de France doublette et triplette pour ensuite reprendre la saison des nationaux avec Bellerive/Allier, Espalion et Le Puy.

Vous ne pensez donc pas arrêter votre carrière un jour ?

C’est un autre des avantages de la pétanque. Même si au bout d’un moment, on ne va plus avoir le même niveau au tir, on peut changer de poste, et continuer son chemin et sa progression, en mettant en avant son expérience. C’est une des seules disciplines qui permette cette longévité au haut niveau. Quand je vois des Foyot ou Fazzino, ils ont changé de postes, mais ils sont toujours là ! Cela reste un bonheur, même si c’est fatiguant sur des nationaux par exemple, on reste deux jours ou trois d’affilés, sans trop de sommeil et avec beaucoup de chaleur, avec l’âge, on est un peu moins résistants aux éléments.

Quels sont vos objectifs à venir ?

J’ai la chance de jouer avec la meilleure joueuse du monde en la personne d’Angélique Colombet, mon objectif est donc d’aller chercher le titre de championne de France à Rumily avec elle. Bien entendu, les nationaux sont très importants aussi, mais nous voulons un deuxième titre après celui de 2017.

Quel est le niveau de la pétanque auvergnate pour vous ? Nous sommes clairement l’une des meilleures régions de France et avec la nouvelle région, la question ne se pose même plus. : Il nous manque Philippe Quintais, Henri Lacroix, Dylan Rocher, Audrey Bandiera et Cindy Peyrot, sinon une grande partie des meilleurs joueurs Français, femmes ou hommes sont en Rhône-Alpes Auvergne. La venue d’Angélique Colombet il y a un maintenant plusieurs années a énormément fait progresser la pétanque féminine en Auvergne. Au début, quand une telle joueuse arrive, on fait la tête, parce qu’on perd tout le temps (rires), puis au fur et à mesure, on apprend, et on la bat de temps en temps. Je suis très heureuse d’être licenciée en Auvergne.

Vous êtes supportrice de certains champions locaux ?

Pas forcément supportrice des champions mais j’ aime le sport en général, je vais voir les matchs des panthères de Chamalières, j’ai joué au volley alors j’y suis très sensible, c’est mon sport favori, le foot aussi, je vais régulièrement au Montpied supporter le Clermont Foot 63. Enfin, je supporte également la JAVCM.