Gardien du Clermont Gaelic Football Club et chroniqueur à Ici Ici c’est l’Emission, Julien L. nous raconte la belle aventure que constitue le Gaélique à Clermont !Depuis combien de saisons joues-tu au Clermont Gaélique ?

C’est ma cinquième saison au club, j’ai découvert ce sport par hasard. J’ai longtemps joué au football, j’ai arrêté à cause de la mentalité, des tracas du terrain. Puis je suis parti en vacances en Irlande, j’ai visité Croke Park et j’ai découvert ce sport magnifique. En rentrant, j’ai tapé sur internet Foot Gaëlique et j’ai trouvé le club sur Clermont, ils avaient besoin d’un gardien et me voilà.

Pour un ancien gardien de football, c’est plus dur au Gaélique ?

Oui, c’est plus compliqué, on n’est pas protégé par la règle comme au football déjà. Quand tu arrêtes un ballon, on peut se faire percuter, l’attaquant à le droit de venir te chercher à la différence du foot. Il faut être un bon joueur pour participer à la relance du jeu. Les mecs en attaque arrive et frappe à bout portant, le ballon à la main, donc ça ta très fort oui, il faut être un peu fou, mais je pense que tous les gardiens sont un peu fous (rires.) ! C’est un peu comme du handball, mais comme dans les autres sports, la confrérie des gardiens de but est un monde parallèle.

Comment passe t’on du football gaélique à chroniqueur dans Ici Ici c’est l’émission ?

Au départ, j’ai été invité pour mettre en avant le gaélique, puis ça m’a plu, ils m’ont demandé d’intégrer l’équipe, c’est une chose particulière, je m’amuse comme un gamin. On fait trente minutes sur l’ASM, des débriefs des matchs de rugby, on fait un focus ensuite sur un sport local différent. La base de l’émission reste quand même l’ASM. Mais je m’intéresse plus ou moins à tous les sports, mes plus grandes passions restent le football, le rugby et le foot gaélique. Mais grâce à l’émission, je m’attache à suivre tous les résultats locaux, bien aidés par Clermont Sports.

Les performances du Clermont Gaélique sont impressionnantes !

Grâce à eux, j’ai pu jouer en équipe de France, j’ai 5 sélections, avec Clermont nous avons été 5 fois champions de D2, champion d’Europe, nous avons de bons résultats sachant que nous sommes un des seuls clubs à ne pas compter d’Irlandais dans nos rangs. Clermont fourni en moyenne 5 joueurs à l’Equipe de France par an. C’est ma dernière saison pour ma part, je suis muté à Calvi l’an prochain pour des raisons professionnelles. Si j’avais pu continuer, je l’aurais fait, c’est une aventure humaine et sportive extraordinaire le gaélique. J’ai vécu des moments que je n’aurai jamais connus sans, nous avons joué sur la pelouse du Marcel-Michelin, si j’ai fait l’émission, c’est aussi grâce à ce sport. Le football gaélique m’a ouvert des perspectives que je n’aurai jamais imaginées.

C’est donc dur de partir ?

Si j’avais pu continuer, je l’aurais fait, c’est une aventure humaine et sportive extraordinaire le gaélique. Mais c’est impossible de créer un club de Gaélique en Corse à cause des déplacements, déjà à Clermont s’est compliqué, donc là-bas, c’est irréalisable. Je quitte surtout le club avec beaucoup de regrets, il me reste à vivre la belle fête du 18 mai. La manche du championnat de France qui se tient à Clermont, j’invite au passage tout le monde, au stade Leclanché de 9 à 18 heures, nous jouons notre place en D1 ou en D2, il y aura plus d’une vingtaine d’équipes plus les féminines, ça va être une grande fête, les meilleurs joueurs de France seront présents au Tournoi !