Sacré pour la troisième fois consécutive Champion de France du 200m dos le Samedi 20 Avril aux Championnat de Rennes, le nageur nous dévoile sa vie d’étudiant «presque» normale, entre souvenirs, entraînements et passions. Rafraîchissant !Avez-vous grandi dans un cercle de sportifs ?

Oui, mes parents ont fait du triathlon ensemble pendant quelques années à bon niveau, et mon père a également eu une carrière de boxeur.

Quel a été le déclic ?

C’est bête, mais c’était sur une course de 1,5 km que j’avais faite en mer pendant les vacances d’été 2012. Elle commençait dans le canal et finissait sur la plage. Alors que je croyais être un autre nageur invincible, j’ai finalement perdu de très peu. C’est là que je me suis dit que j’avais un truc à jouer!

Pourquoi avoir choisi de rester au Stade Clermontois ?

J’ai choisi de rester d’abord parce que je m’y sens bien ! Et aussi, depuis deux ou trois ans nous avons construit avec le club un environnement propice à la performance, digne d’un pôle national : de bonnes infrastructures (bassin, salle de musculation), des séances de kiné, de cryothérapie. Le club prend également en charge certains produits professionnels nécessaires. Mon école, Sigma Clermont emménage les heures de cours à merveille. Et puis, cerise sur la gâteau, j’habite à 600m de la piscine, autant dire zéro temps de trajet!

Quel est votre meilleur souvenir dans le bassin ?

Evidemment lors des championnats de France 2017 à Strasbourg, où je remporte mon premier titre de champion de France, et me qualifie aux Championnats du monde à la surprise générale, en améliorant ma meilleure perf’ de près de 3 secondes. (1’57’’04, ndlr)

En tant qu’athlète de haut niveau, c’est difficile de profiter de la vie d’un simple étudiant. Comment faites-vous pour gérer?

Ce n’est pas forcément difficile, disons que c’est différent. Par définition, la plupart des sportifs de haut niveau qui sont étudiants aiment leur sport et ce qu’ils font, moi y compris. Alors je n’ai aucun mal à sacrifier mon "temps libre" pour aller nager, car au contraire je préfère. Je ne supporterais pas trop l’idée d’avoir uniquement un cursus scolaire, et au même titre, je ne supporterais pas non plus de ne faire que nager ! Pour résumer, nager et étudier représente la normalité, alors non ce n’est pas trop dur de gérer ma vie d’étudiant.

Avez-vous d’autres passions dans la vie ?

Oui, la malbouffe (Rire) ! Non plus sérieusement, j’aime bien aller faire du bodyboard sur la côte atlantique quand je suis en vacances, et aussi faire la fête avec mes potes (avec modération bien sûr !).

Vous êtes pour la troisième fois champion de France du 200m dos. Quels sont vos objectifs pour la suite ?

A court terme sur la fin de saison, je suis qualifié pour les Universiades (championnats du monde universitaire) début juillet à Naples (Italie). L’objectif est d’aller chercher une qualif’ en finale là-bas, et pourquoi pas accrocher un podium… au vu des résultats des éditions précédentes ça ne semble pas impossible. A plus long terme, c’est aller chercher un quatrième titre de champion de France et une qualification aux Jeux Olympiques en 2020.

Crédit photo : Diane Pézeron