Pierre, 23 ans, et son jeune frère Arnaud, 19 ans, sont des passionnés de rugby. Purs produits locaux, ils ont fait leur classe à l’AS…Pierre, 23 ans, et son jeune frère Arnaud, 19 ans, sont des passionnés de rugby. Purs produits locaux, ils ont fait leur classe à l’ASM pendant 10 ans. Tous les deux en cursus universitaire à l’ESC Clermont, les deux auvergnats ont décidé de créer Kick and Link afin de lutter contre la précarité qui sévit au sein de l’univers rugbystique semi-pro et amateur.**
Bonjour à tous les deux, Kick and Link, c’est quoi exactement ?
Le but de Kick and Link est de mettre en relation les joueur(es), les entraîneur(ses) et les clubs de rugby amateur et semi-pro ensemble. Pour les premiers nommés, afin qu’ils puissent trouver un club ou une structure correspondant à leur niveau mais aussi un travail grâce aux emplois proposés par les sponsors et les personnes qui gravitent autour du club. Les clubs, eux, pourront cibler davantage leur recrutement et ne pas se baser uniquement sur le bouche-à-oreille. Ça marche aussi pour les études!
Vous avez baigné dans l’univers rugbystique local, quel est votre parcours respectif ?
Arnaud : J’ai arrêté lors de ma dixième année à l’ASM il y a deux ans à cause des commotions cérébrales à répétition. J’entraîne aujourd’hui l’équipe universitaire de l’ESC. Nous sommes nés avec un ballon de rugby, notre père étant un ancien de joueur de l’ASM, nous souhaitions, même sans le pratiquer, rester utile au rugby!
Pierre : J’ai passé comme mon frère, dix saisons à l’ASM. Je suis parti un an en Irlande pour les études et le rugby. Lorsque je suis revenu, j’ai joué à Issoire et à Vichy.
Comment vous est venu l’idée ?
Pierre : Quand je suis revenu d’Irlande, je ne savais pas dans quel club allait. J’ai choisi Issoire car les copains m’ont dit de venir et cela me permettait de finir mes études à Clermont. Je suis ensuite parti à Vichy. Avec un peu de recul, je me suis rendu compte que les joueurs qui souhaitaient évoluer ou bien tout simplement changer de région, ne savaient pas vraiment comment s’y prendre et où aller. Ils manquaient clairement d’orientation. Il fallait donc trouver quelque chose pour remédier à cela !
Le problème central vient donc des recrutements ?
Arnaud : En fait, 90% des recrutements aujourd’hui se font par bouche-à-oreille et, à la fin de la période estivale, les clubs se rendent compte qu’ils n’ont pas le recrutement espéré. Les clubs ont aussi besoin de mieux cibler le recrutement et de pouvoir proposer du travail et des études aux joueurs.
Pierre : Notre leitmotiv, c’est de trouver un équilibre entre les études ou le professionel et le sport. Aujourd’hui, on se rend compte que beaucoup de joueurs veulent se mettre à fond dans le rugby en négligeant l’aspect professionnel.
Où en est le projet à l’heure actuelle ?
Pierre : Il est en plein développement. On se crée une communauté via les réseaux car nous pouvons toucher beaucoup de monde. On connaît pas mal de personnes aux quatre coins de la France grâce au rugby, l’Auvergne n’est pas une frontière. Une première version du site sortira entre fin avril et début mai pour permettre aux joueurs(ses) et entraîneurs(ses) de visionner les offres. Mais attention ! Ce n’est pas une agence, c’est un site de mise en relation.
Arnaud : En fait, on veut créer le modèle complet d’un Linkedin avec la facilité d’accessibilité d’un Tinder ! On reste dans un sport qui prône la convivialité. Chez Kick and Link on veut de l’entraide, comme sur un terrain.
Vous êtes combien à travailler dessus ?
Pierre : Pour le moment nous sommes 3. Nous avons un designer qui travaille avec nous, Quentin Santenard, qui est patron d’une boîte de communication sur Clermont, le Dupplex. Il travaille sur les visuels et la première version du site internet. On le remercie vraiment car, ce qu’il fait pour nous, c’est extra ! Nous, on communique et on porte la casquette commerciale ! Arnaud s’occupe plus d’Instagram et de la boîte mail et moi de Facebook. On essaye d’être le plus réactif possible et de répondre rapidement aux attentes des uns et des autres.