Après la fin d’une longue trêve, les joueuses de l’ASM Romagnat se déplacent ce dimanche chez l’ogre Montpellierrain (15 heures 30), l…Après la fin d’une longue trêve, les joueuses de l’ASM Romagnat se déplacent ce dimanche chez l’ogre Montpellierrain (15 heures 30), la centre du club revient pour nous sur cette reprise périlleuse.**
C’est enfin la reprise ! Cette trêve n’est-elle pas difficile à gérer ?
C’est sûr que c’est un peu compliqué. Généralement les autres saisons, dès que le tournoi des 6 Nations débute, on a des gros creux dans la saison. Là, c’était très long, mais l’avantage cette saison, c’est que la Fédération a mis en place un système de tournoi de Rugby à 10. Nous avons donc eu un plateau toutes les deux semaines pour entretenir le rythme et la forme. Nous avons eu la chance d’en accueillir un aux Gravanches, puis à Grenoble et Toulouse et enfin un tournoi final à Marcoussis. Il faut bien reconnaître que notre calendrier est étrange, nous avons une surcharge en début de saison, avec des mois très denses. Par exemple, nous étions à mi-championnat fin novembre. Ensuite, on a cette grande coupure, quatre rencontres et ce sont les phases finales. Pour les supporters, ce n’est pas très lisible, et pour nous, c’est dur aussi, soit on joue sans relâche toutes les semaines, soit on joue trop peu, ce n’est pas idéal.
Le championnat reprend avec un immense choc !
Oui, on se déplace chez les premières Montpellier, elles n’ont pas perdu un match de la saison, ça vous place cette équipe. Ça va être un gros test pour nous, les matchs importants pour la qualification seront après cette rencontre, celle-là on y va sans trop de pression négative. Depuis lundi, on a l’effectif complet avec les internationales qui sont revenues, on a bossé toute la semaine pour aller affronter Montpellier. Donc voilà, nous sommes prêtes et nous allons tout donner. Je pense que notre mach aller (12-27) est un de nos matchs référence, on les avait vraiment accroché dans tous les compartiments du jeu. C’était une première pour nous de rivaliser avec un des gros du championnat, on n’est vraiment passé pas loin. Elles auront pas mal d’absentes (blessures par exemple de Romane Ménager ou Safi N’Diaye) alors pourquoi ne pas faire un exploit là-bas ? Elles ont plus d’expérience que nous sur les grands matchs, on va essayer d’emballer les choses, notre jeunesse fait que parfois on n’a pas les bonnes attitudes pour tenir un match, alors jouons notre rugby.
Comment sentez-vous la course aux phases finales ?
On va recevoir le Stade Français le 31 Mars, puis on se déplacera à Rennes et on finira la saison à Villelongue. Ce sont trois matchs importants où il ne faut pas passer à côté. Il faudrait faire un 3/3, mieux on sera classé, meilleur tirage on aura en cas de phases finales. Il ne faut pas finir quatrième pour ne pas prendre Toulouse par exemple. Ça reste une rencontre de rugby, même face à Toulouse ou Montpellier, n’importe quelle équipe qui sera en face, il faudra quand même gagner le match. Ce serait bien de passer des tours.
Mais, notre premier objectif, c’est d’être dans les quatre premières pour faire les qualifications, c’était notre but en début de saison. Après on aimerait toutes se voir en finale, mais le gros travail, ce sera déjà d’être dans les Playoffs. Le reste, c’est que du bonus. C’est une équipe très jeune vous savez, avec plein d’envie et de talent. Un staff au top, des bénévoles qui mettent tout en place autour de nous, il faut leur rendre aussi tout leur travail. Les remercier parce que c’est grâce à eux que c’est sympathique d’évoluer dans ce club.
Avez-vous regardé vos coéquipières en Bleues pendant le Tournoi ? Que pensez-vous de la jeune Emma Coudert ?
Je les ai regardé, c’est une fierté d’avoir des copines qui portent le maillot Bleu ! Leur tournoi était compliqué, les Anglaises étaient au-dessus, elles avaient vraiment une envie de revanche de 2018 dans la bouche. On ne peut pas tout gagner, toutes les équipes aujourd’hui veulent tirer leur épingle du jeu. Regarder l’Italie lors du dernier match ! Elles ont surpris tout le monde, ont très bien joué, ce n’est pas pour ça que les Françaises sont moins fortes, au contraire !
Emma, c’est une petite merveille avec plein de capacité, une gentillesse à toute épreuve, elle a le cœur sur la main, elle est très douée dans tout ce qu’elle fait. Je joue à côté d’elle et ce qui est agréable c’est qu’elle est toujours à l’écoute, c’est une personne formidable. Elle a beaucoup d’avenir, elle applique les conseils des autres et en donne même maintenant.
Crédit photo : Justine Perrette