Le demi de mêlée du R3CA de 27 ans , en déplacement à Tulle ce week-end (Dimanche à 15 heures) nous parle de cette rencontre primordia…Le demi de mêlée du R3CA de 27 ans , en déplacement à Tulle ce week-end (Dimanche à 15 heures) nous parle de cette rencontre primordiale pour la qualification en phase finale de son club. L’occasion aussi de revenir sur son intégration pour sa première saison à Cournon.  Ce week-end à Tulle, c’est un match capital ? C’est un gros match puisqu’on est trois à être à égalité au classement, avec Tulle et Orléans à 52 points. Ce championnat est extrêmement serré jusqu’au bout, c’est bien pour la poule, il y a du suspens jusqu’à la fin. C’est déjà un plaisir pour nous d’être en course pour la qualification, il faut rappeler que pour nous l’objectif de début de saison, c’était le maintien. Maintenant qu’il est acquis, pour nous c’est que du bonus. Nous savons ce qu’il nous reste à faire, nous n’avons pas besoin de faire de calcul, pour aller en phase finale, il faut remporter nos trois dernières rencontres. Nous n’avons pas vraiment notre destin entre nos mains. Mais si on veut y croire, ça passe forcément par un sans-faute. Nous allons donc nous déplacer à Tulle pour gagner, comme on débute chaque rencontre de rugby. Ils sont sur une meilleure dynamique que nous, mais ça ne fait pas tout. La différence entre les deux équipes est très faible, je me souviens du match aller, on l’emporte avec le bonus offensif (32-19) mais à chaque moment de la partie, la physionomie aurait pu basculer en leur faveur. C’est une très belle équipe, comme toutes les autres du championnat pratiquement. Cette poule est vraiment très belle, tout le monde peut gagner partout, ce qui rend la performance d’Issoire encore plus dingue. Le classement ne veut pas toujours tout dire, je pense à des formations comme Bourges, qui jouent vraiment bien au rugby et mériterait d’être plus haut. Maintenant pour nous, il y a cinq équipes pour une place en phase finale, on doit se faire plaisir sans la pression du maintien, se libérer et ce sera possible. Si vous faites l’exploit, trois clubs auvergnats seront qualifiés, ce serait magnifique !  Je viens du Sud de la France, de Castres et c’est vrai que je n’avais pas une très belle image des clubs auvergnats. Je ne les croisais pas souvent en phases finales, alors là faire un 3 sur 3 serait formidable. Mais je le répète ce n’est pas l’objectif de début de saison du R3CA. Pour moi, ce sera une belle aventure même si nous n’y allons pas. J’ai été agréablement surpris par le club, beaucoup de jeunes se font une place au soleil, participent aux résultats de l’équipe première. L’ambiance est particulièrement bonne, chacun aide l’autre, quand un petit monte de l’équipe B il est tout de suite bien encadré par les plus anciens. Ça se passe vraiment bien et j’ai l’impression de vivre une belle aventure. J’avais des difficultés en arrivant ici, je n’avais pas de boulot, pas d’activités à faire. Maintenant, j’ai un travail, je me suis fait des amis au club, j’ai découvert la beauté de la région et je suis bien ici. J’aime beaucoup l’Auvergne, je prends du plaisir à aller au Michelin quand je peux, et j’ai découvert les Auvergnats, je crois que c’était le plus compliqué (rires). Au début du temps, pour que les gens d’ici vous accordent leur confiance, mais après, ils sont adorables ! Même sportivement j’apprend beaucoup en jouant à Cournon, le derby contre Issoire par exemple, ça peut vous surprendre, mais c’était un super moment. J’ai eu la chance d’être titulaire, dans un stade plein, avec des supporters en feu. Et puis sur le terrain, quel pied ! C’était une rencontre vraiment intense, chaque équipe jouait avec ses forces, personne n’a lâché. On perd de peu, on ne peut pas s’en satisfaire bien entendu, mais c’était un vrai bon moment de rugby. J’ai pris du plaisir sur le terrain, et je pense qu’on a gagné le respect des supporters d’Issoire. Les grands matchs contre Périgueux, Limoges et Issoire c’est très enrichissant pour un joueur comme moi. Je suis aux premières loges pour voir l’impact physique dans les rucks et je peux vous assurer que sur ses rencontres-là, ça va très fort. J’apprends de ces moments et j’en redemande. Comment se passe votre relation avec le duo Chanal-Barrier ? Connaissiez-vous leur carrière de joueur ? ** Bien sûr que ça me parle ! Chanal je l’ai vu jouer plusieurs fois, et Barrier encore plus. Il a fait un passage à Castres, je le croise quand j’étais ramasseur de balles au stade, il venait même acheter la viande chez mon père qui est boucher à L’Albinque (quartier de Castres), alors c’est un vrai honneur de les recroiser aujourd’hui. C’est toujours intéressant d’être entraîné par les pros, ils nous apportent toute leur expérience du plus haut niveau. Ils ont tous les deux leurs caractères, chacun leurs rôles, mais globalement, ils ont une aura particulière. J’ai connu maintenant six clubs de fédéral et avec eux ça se passe difforment. On peut vraiment s’appuyer sur leur vécu. En plus de cela ils savent déconner quand il faut et devenir sérieux au bon moment. Je pense aussi que leur carrière permet de donner une belle image du club, mais pas seulement, leur vraie force c’est d’avoir su fédérer un groupe. Tout le monde est concerné dans l’effectif, là il y a des blessés, des absents, et les gens qui avaient moins joués jusque-là compense sans trop de soucis, et avec beaucoup de solidarité. C’est aux coachs qu’on le doit, ils ont su créer un vrai groupe.