Avec les blessures de ses cadres au poste primordial de pilier, Uhila (hernie cervicale), Zirakashvili (cheville), Falgoux en équipe d…Avec les blessures de ses cadres au poste primordial de pilier, Uhila (hernie cervicale), Zirakashvili (cheville), Falgoux en équipe de France et Slimani tout juste de retour de blessure, Clermont doit faire appel à ses jeunes pousses dans un rôle qui nécessite beaucoup d’expérience.**

Face à Pau (27-14), on pouvait légitimement s’inquiéter pour la mêlée auvergnate. Titulaire sur le côté gauche de l’édifice, Beqa Kakabadze rappelait bien malgré lui son mauvais geste face à cette même Section la saison dernière. Alors opposé à une première ligne paloise très puissante, Domingo-Rey-Hamadache, le jeune géorgien se devait de répondre présent. Quand on rajoute à l’équation la blessure sur la première action du match de Davit Zirakashvili et une mêlée qui prend la foudre sur les trois premiers exercices (9 ‘, 19’ et 27’), la catastrophe n’était pas loin.

Il faut rajouter au contexte le carton rouge de Flip Van Der Merwe (23’) qui a obligé le pack clermontois a disputé chaque affrontement collectif à 7 contre 8. Mission impossible donc, et pourtant les deux jeunes piliers, souvent dénigrés dans l’effectif trois-étoiles de l’ASM ont tenu bon. Les deux oui, car il est de bon ton de rajouter Michael Simutoga qui, en remplaçant Zirakashvili à la mi-temps à stabiliser la mêlée auvergnate en seconde période. Le jeune Simutoga pourtant éclipsé cette saison par la révélation Falatea est moins spectaculaire que son concurrent, mais est un vrai pilier de mêlée.

Chaque amoureux de rugby connaît le credo « No scrum, no win ». Mis à part les trois pénalités rapidement concédées dans la rencontre, l’ASM a su faire le dos rond. Bien entendu, difficile d’emporter totalement l’adversaire à 7 contre 8, mais les jeunes ont tout de même récupérer une munition sur l’introduction adverse (72’). Malgré une expérience plutôt faible, ils ont su assumer et sortir proprement les ballons pour les trois-quarts (29’, 53’, 59’, 64’).

Le temps de jeu des deux jeunes piliers devrait augmenter avec la nouvelle blessure de Davit Zirakashvili (lésion du ligament tibio-fibulaire), mais Didier Bès doit être fier du travail de ses deux jeunes produits du centre de formation clermontois. Il ne faut pas omettre que la mêlée est un effort collectif et les performances des expérimentés Kayser et Jedrasiak ainsi que l’autre jeune pépite Van Tonder ont bien aidé leurs coéquipiers dans l’exercice.