Célia Martinez a adopté l’Auvergne il y a quelques années de cela. Figure montante du ski de vitesse, elle fait partie aujourd’hui des sportives capables de laisser leur trace dans l’histoire de son sport.Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour Clermont Sports, je m’appelle Célia Martinez, j’ai 27 ans. Je suis originaire des Hautes-Pyrénées. Je pratique le ski de vitesse ! Je suis arrivée à Clermont-Ferrand en 2014. Je faisais mes études à Toulouse et j’ai ensuite trouvé du travail chez Michelin au centre de recherche et développement.
Pourquoi avoir choisi le ski de vitesse ?
J’ai commencé le ski à l’âge de trois ans. J’ai commencé par le ski alpin et le ski classique, j’ai toujours aimé la vitesse ! J’ai participé au challenge Quicksilver et ça m’a vraiment plu. J’ai obtenu de bons résultats et à 16 ans j’ai été sélectionnée en équipe de France espoir de ski de vitesse. J’ai donc arrêté le ski alpin !
Quelle est la différence entre les deux ?
Le ski de vitesse est une discipline du ski alpin. Cela consiste à descendre une piste le plus rapidement possible, tout droit. Il n’y a pas de porte, pas de slalom, pas de piquets. Nous sommes chronométrés sur une distance de 100m entre deux cellules de vitesse. Le but ? C’est d’aller le plus vite possible !
Quels sont les temps que vous visez aujourd’hui ?
Dans un premier temps ce qu’il faut savoir, c’est qu’il n’y a qu’une seule piste dans le monde qui nous permet de nous exprimer à vitesse maximale. C’est à Vars dans les alpes du sud.
Le record du monde est de 247 km/h, en France il est de 242 km/h. Mon record personnel est de 233km/h ! C’était déjà très bien, mais je vise le record de France et du monde comme tout bon compétiteur.
Et quand vous n’êtes pas à Vars alors ?
Nous participons à une coupe du monde et un championnat du monde qui regroupe l’ensemble des skieurs nationaux souhaitant participer. Comme les pistes sont moins adéquates, nos points de vitesse tournent autour de 160 km/h. Nous allons donc chercher un score et des places pour être le mieux classé possible.
Quel entrainement suivez-vous ?
Je fais beaucoup de ski libre surtout dans les Alpes les week-ends et de temps en temps en bas du mont dore et puis bien sûr, énormément de prépa physique ! Je suis licenciée à l’ASM, je m’entraîne à la Gauthière. Je cours en moyenne entre 50 et 80 km par semaine.
Vous faîtes de la course à pied surtout l’été donc ?
Oui bien sur, c’est principalement de la course à pied et de la musculation. Je fais beaucoup de compétition de course à pied. C’est aussi une préparation mentale pour le coup, ça m’oblige à ne rien lâcher. C’est très rare que je vais skier l’été. J’y suis allée l’été dernier, sur le glacier des Alpes, mais comme je n’ai pas de temps aménagé, je prends mes congés l’hiver, c’est beaucoup d’autofinancement.
Vous avez des sponsors ?
J’ai la chance de travailler chez Michelin qui m’aide depuis deux saisons, je les remercie du fond du cœur. Le conseil général des Hautes Pyrénées m’aide aussi. On se débrouille comme on peut !
Votre plus beau souvenir c’est quoi ?
Je dirai mon record personnel en 2016 (233km/h) du haut de Vars. Très peu de femmes l’ont réalisé alors c’est un grand honneur ! Sinon j’en ai un autre, ma saison dernière. J’ai gagné ma première coupe du monde (180 km/h). C’était ma première victoire sur une course internationale, ça marque !
Et cette saison ?
Il y a les championnats du monde en France fin mars, je participe pour les gagner ! Pour cela il faudra que j’aille encore plus vite alors, au travail !