Auteur d’une très belle saison avec ses hommes du R3CA, l’ancienne gloire de l’ASM Raphaël Chanal ne tarit pas d’éloge sur son effecti…Auteur d’une très belle saison avec ses hommes du R3CA, l’ancienne gloire de l’ASM Raphaël Chanal ne tarit pas d’éloge sur son effectif et nous parle surtout du rapport très sympathique que lui et David Barrier entretiennent avec leur groupe. Votre club réalise une superbe saison comment vous l’expliquez ?**

C’est vrai qu’il faut se rappeler d’où on vient. L’an dernier, le club, sportivement, devait descendre, il a été maintenu grâce à sa bonne santé financière. Nous sommes arrivés cette année avec David Barrier, ancien joueur de l’ASM comme moi. On s’applique à faire régner une bonne ambiance dans le groupe en plus des choses qu’on demande sur le terrain, je pense que c’est ce qui explique le mieux notre réussite. La Fédérale 2 n’est pas du tout professionnelle, donc il faut que les joueurs prennent du plaisir, qu’on passe un bon moment tous ensemble, que les joueurs aiment se retrouver aux entraînements et en dehors. Je pense qu’on a réussi à rassembler l’équipe réserve et l’équipe une comprise, une cinquantaine de joueurs à l’entraînement sont présents encore en ce moment, malgré l’hiver. C’est pratiquement le même effectif par rapport à l’an dernier. Mais les joueurs sont bien au club, je pense, c’est cette mentalité qu’on apprécie avec David Barrier.  Après rugbystiquement, on a changé de plan de jeu par rapport à l’an dernier. Les joueurs ne se sont pas habitués tout de suite, c’est bien normal, ensuite chacun a apprivoisé les nouveautés, même la réserve commence a bien intégrer notre façon de jouer.. Aujourd’hui, on est 50 alors nous travaillons séparément, c’est plus facile de travailler avec deux groupes de 25 plutôt qu’avec un de 50. On sent tous les joueurs très attentifs, ils ont beaucoup de volonté, ils sont très respectueux, ils ont envie de bosser ensemble. Leur état d’esprit est irréprochable tout simplement, on fait des exercices parfois compliqués, mais ils ont suivi, car ils ont beaucoup de valeurs. Au final, j’en reviens toujours à leur état d’esprit. Vous êtes en course pour les play-off, c’est l’objectif ?  Les play-offs, c’est compliqué, on est talonné par Saint-Junien et Périgueux. Au classement britannique, Saint-Junien doit recevoir une fois de plus que nous, ça risque d’être très serré. On fait pour l’instant une très bonne saison, en ayant eu quand même des soucis d’effectif, on n’a pas non plus un effectif pléthorique. Sur certains matchs, à l’extérieur, on n’est pas allé chercher la victoire et ces points vont nous manquer peut-être au bout. Ce sera compliqué, mais pour moi l’objectif aujourd’hui, c’est de se qualifier. C’était le maintien en début de saison, maintenant, je pense qu’il est acquis. Pour la qualification par contre rien n’est fait, mais il faut y croire bien entendu.  Et pourquoi pas même monter à l’échelon supérieur ? Ce n’est vraiment pas à l’ordre du jour. Même d’ici, deux ans c’est très compliqué. Il y a un vrai fossé entre les divisions du rugby français aujourd’hui. Entre la Fédérale 3 et la Fédérale 2, la 2 et la 1 et ainsi de suite. Il ne faut pas monter pour monter, il faut être intelligent. Quand j’étais à Montluçon, j’ai vu l’exemple de Nevers. Ils se sont installés en Fédérale 1, se sont développés. Ils n’ont pas tout fait pour monter trop vite en Pro D2 alors que sur une saison, c’était possible. Ils sont montés le jour où ils ont eu les infrastructures et les moyens pour être en Pro D2. On voit le résultat cette saison. Si on monte trop vite, on se brûle parfois les ailes, on attire des nouveaux joueurs en passant l’échelon, et quand on redescend il y a des trous énormes dans l’effectif. Il faut jouer les play-offs trois-quatre fois, être vraiment prêt avant d’y aller.  Vous essayez d’aller voir les jeunes joueurs du coin ?

Je n’ai que peu de temps personnellement puisqu’on joue systématiquement en même temps que les autres clubs. Mais je suis sûr que nous devons encore plus nous appuyer sur la formation locale. Plutôt que tous les clubs de Fédérale soient en mesure d’aller chercher des étrangers, il faut plus s’appuyer sur notre vivier. Je suis sûr qu’il y a des bons gamins à Bort-les-Orgues ou à Chamalières. Le problème, c’est qu’il faut beaucoup de gens disponibles pour aller regarder tous les jeunes, c’est un gros travail, mais je pense que l’Auvergne a beaucoup de richesses de ce point de vue-là. Chanal-Barrier, c’est le couple d’entraîneurs idéal ? 

On s’entend très bien, c’est sûr. C’est un super mec, on est tous les deux de 1975, c’était un grand deuxième ligne de devoir, il est très humain, très proche des joueurs, c’est un mec bien. J’ai eu la chance de jouer avec lui à l’ASM. On essaye d’être proche du groupe, qu’on soit là pour eux s’ils ont besoin de parler ou autre. Notre relation avec eux, ma relation avec David, c’est notre force, je pense.