Tout récemment champion d’Auvergne Rhône-Alpes de boxe française dans sa catégorie (-65kilos) deuxième série de combats, le jeune boxeur du club de Cournon vise plus haut, le titre de champion de France.Certains s’en contenteraient, un titre d’une grande région comme la nôtre, venant récompensé des débuts en compétition parfaits. Car depuis qu’il a commencé les combats cette année, Peter Sahraoui (27 ans), est invaincu, 4 combats, 4 victoires. Des statistiques parfaites qui pourraient lui ouvrir la voie vers le monde semi-professionnel, mais Peter veut absolument une chose avant de sauter le pas, un titre de champion de France 2ème série.

Pour ce faire le titre régional n’était qu’une étape, un ticket d’entrée pour la grande réunion parisienne du 23-24 Mars, où tous les champions régionaux vont s’affronter. Le Graal se trouve néanmoins à Marseille où les finalistes se disputeront le titre.

Un but ultime qui guide maintenant la vie du boxeur depuis plus de deux ans. Cinq entraînements par semaine, parfois six, pour un seul objectif, champion de France. Même aujourd’hui, à l’heure des vœux de début d’année, un seul titre compte : « les compétitions européennes, mondiales bien sûr c’est beau, mais je n’y pense pas. Je suis focalisé sur le titre de champion de France, je donne tout pour ça, la suite on verra après si j’y parviens, toutes mes pensées vont vers cet objectif. »

Déterminé le garçon, bosseur aussi, membre du meilleur niveau amateur, il s’entraîne autant qu’un professionnel, et même face à des professionnels. En plus de ses entraînements à Cournon, il va régulièrement à la Maison des Sports pour se frotter au gratin clermontois. Avec d’ailleurs un sacré athlète en sparring, Christopher Brugiroux, champion du monde, d’Europe et de France, rien que ça. Un bon professeur pour le talent naissant de Peter Sarhaoui : « M’entraîner face à Christophe c’est énorme pour moi, il me fait beaucoup progresser, sur comment frapper mais surtout comment récupérer, comment aborder un combat tactiquement, c’est un grand champion alors certes parfois je prends quelques coups mais il m’apporte tellement. »

La différence de catégorie est importante (-63 kilos pour Peter Sahraoui, -80 pour Christopher Brugiroux), mais c’est cette soif de progrès qui forge les grands champions et Sahraoui en a l’étoffe. Dans une boxe française en mal de reconnaissance, lui-même trouve pourtant que « _c’est la plus belle boxe, tellement spectaculaire, avec des enchaînements dingues, j’espère qu’un jour elle sera aux Jeux Olympique_s ». La boxe française, pour les J.O à Paris en 2024 ? On le souhaite avec pourquoi pas notre clermontois en lice pour l’occasion.

Mais au-delà de ça une moisson de titre à venir, car Peter Sahraoui bosse sans relâche et le travail paye toujours.