Pur produit auvergnat, Etienne Falgoux est aujourd’hui un élément incontournable du dispositif montferrandais ! Clermont Sports est allé à sa rencontre pour évoquer ses débuts dans le monde du rugby et recueillir ses impressions sur la saison actuelle.Bonjour, comment allez-vous ?

Je vais très bien. J’ai eu dix jours de repos qui m’ont fait beaucoup de bien. Nous avons repris le championnat il y a peu. Cette victoire à Montpellier nous fait énormément plaisir !

Où avez-vous commencé le rugby ?

J’ai commencé le rugby au Rugby Club Montaigut Besse à l’âge de 8 ans. J’ai joué là-bas jusqu’en minimes puis après je suis allé au Lycée à Murat en section rugby où j’ai joué en parallèle à l’US Issoire. Sur les conseils de mes coéquipiers issoiriens, j’ai fait un entraînement à l’ASM.

Avez-vous gardé contact avec Besse ?

Oui ! Je fais des interventions de temps en temps pour parler rugby. Je suis proche du club, j’essaye de répondre présent à leurs demandes dès que je le peux. C’est toujours important pour moi de garder contact avec le club de mon enfance et je crois que c’est important aussi en tant que joueur professionnel d’apporter quelque chose à ces clubs.

Vous avez rejoint l’ASM à quel âge ?

Je suis arrivé à l’ASM en deuxième année de cadet à 16 ans. Ensuite, j’ai eu un parcours relativement classique puisque je suis passé par toutes les catégories : crabos, reichels et espoirs. Pendant mon parcours, j’ai eu le bonheur de remporter deux titres la même année, un titre espoirs et un titre universitaire. C’était en 2014.

A quel âge avez-vous signé votre premier contrat professionnel ?

J’ai signé mon premier contrat professionnel à 23 ans, il y a deux ans. Tout s’est enchaîné relativement vite depuis et je remercie le club de l’ASM pour sa confiance.

Quelle est votre ambition de joueur professionnel ?

J’ai envie de jouer un maximum pour le club dans un premier temps. Avoir un maximum de temps de jeu et prendre du plaisir. Forcément, ce serait vous mentir que dire que je n’ai pas l’ambition d’aller encore plus haut. Si je peux toucher les étoiles, ce serait intéressant.

C’est dingue de jouer en Top 14, non ?

Tout s’enchaine assez vite donc je n’ai pas forcément le temps d’avoir du recul sur ce qu’il m’arrive. Je suis toujours à fond dans la compétition et j’ai toujours la tête dans le guidon. Je ne réalise pas forcément. Honnêtement, je pense que je réaliserai lorsque j’aurais fini ma carrière de joueur et que je regarderai en arrière. Après, il faut le dire, au début ça prend aux tripes ! Les premières fois au Michelin sont inoubliables. Il y a un rythme intense et on joue devant un public extraordinaire.

Comment vous sentez-vous dans le groupe ?

Comme dans tous les groupes de rugby, l’ambiance est bonne, tout le monde s’écoute. C’est une grosse force ! Tout le monde accepte la critique constructive et c’est ce qui nous fait progresser. C’est vraiment une ambiance saine et cela nous permet de bien travailler et de nous améliorer.

Quel retour sur votre début de saison ?

C’est un bon début de saison. Surtout quand on regarde la saison dernière. Cela nous a fait grandir aussi et tout le monde est revenu avec de grosses ambitions pour redorer le blason et effacer cette saison catastrophique. Aujourd’hui tout le monde fait son travail et le groupe est sur de bons rails, il y a une vraie dynamique de groupe et c’est vraiment intéressant. Tout le monde va dans le même sens !

L’objectif du groupe c’est quoi ?

Nous voulons le titre de champions de France et nous voulons aussi nous requalifier pour la Coupe d’Europe. Cela nous manque et nous avons hâte de la rejouer et de la gagner !

Un petit mot sur Aurélien Rougerie ? Comment va la légende clermontoise ?

Il a une grosse aura et un énorme charisme. Évidemment, il pèse encore beaucoup sur le groupe et sa présence est importante. Bien entendu, comme il ne joue plus, il a volontairement laissé la main aux autres leaders comme Benjamin Kayser, Morgan Parra ou Camille Lopez.

Lors du premier match de championnat contre le SU Agen, vous avez retrouvé Romain Briatte, formé à l’ASM, dans le camp adverse. Ce doit être particulier !

Oui, c’est clair que c’est toujours particulier et même un peu bizarre de jouer contre ses anciens coéquipiers. Surtout que j’ai joué avec Romain des cadets jusqu’en espoirs à l’ASM. Évidemment, il y a eu quelques clins d’œil et quelques piques (rires). Je suis très heureux pour lui et de l’avoir vu fouler la pelouse du Michelin ça m’a fait plaisir car je connais l’émotion de ce genre de moments. C’est un super joueur et un super mec !

Pour finir, que pouvons-nous vous souhaiter ?

Simplement que tout cela continue le plus longtemps possible. Je prends beaucoup de plaisir sur les terrains et je me sens bien dans ce groupe.

Crédit photo : Vincent Roche.