L’Equipe de France Féminine a vaincu pour la première fois de son histoire les Blacks Ferns au stade des Alpes hier (30-27). Un exploi…L’Equipe de France Féminine a vaincu pour la première fois de son histoire les Blacks Ferns au stade des Alpes hier (30-27). Un exploit majuscule face aux quintuples championnes du monde, grâce notamment à trois Auvergnates indispensables à cette équipe.**

Le coup n’était déjà pas passé bien loin le week-end dernier à Mayol, défaite 0-14 au terme d’une rencontre extraordinaire des « Affamées ». La revanche de ce week-end est restée sur la même ligne directrice pour l’Equipe de France, un engagement de tous les instants et du jeu, du jeu, encore du jeu.

Un enchantement pour les spectateurs, un calvaire pour les Néo-Zélandaises pourtant venues avec leurs meilleures armes, la légendaire Faamausili 38 ans et capitaine, ainsi que la nouvelle pépite du rugby mondial, Ayesha Leti-I’iga. Car si le score peut sembler serrer au final, les Bleues ont dominé outrageusement leur adversaire.

Comme dans chaque match de rugby, le travail commence devant, par le paquet d’avant. Et en pointe de fer de lance, notre Caroline Thomas régionale. Quel sacré test pour la romagnatoise face à Faamausili, capitaine de l’équipe. La talonneur a commencé sa rencontre par un lancer en touche manqué (4’), mais après cela, la machine est lancée, des plaquages à tour de bras, une domination impressionnante en mêlée, précise en touche. Un match 4 étoiles pour l’Auvergnate qui se souviendra sûrement longtemps de cet exploit.

Devant la France a écrasé son adversaire, mais derrière c’était rugby champagne ! Un jeu enthousiasmant, le ballon vivant sur chaque attaque, et dire qu’il manque l’attaquante racée qu’est Jessy Trémoulière ! Mais si les joueuses ont été fantastiques il faut aussi souligner le plan de jeu des coachs. Nos deux autres Auvergnats sont là, un duo qui marche à la perfection, le totem historique du rugby féminin Annick Hayraud (manager) associé à l’expertise technique du jeu de trois-quarts de Sam Cherrouk (entraineur principal).

La qualité du jeu et des intentions présentées par le duo est indescriptible, un véritable bonheur a regardé. Avec une idée simple, tenir le ballon et envoyer du jeu. On sent du Joe Schmidt époque large-large à l’ASM, mais avec une dose de pénétration au cœur de la ligne en se servant des monstres physiques que sont Safi N’Diaye, Romane Ménager ou LenaÏg Courson. On sent clairement la patte du duo, l’ancienne coach de Romagnat explique tout après la rencontre « C’est un symbole du rugby mondial et disons que le match aller a dédramatisé ce deuxième match. On a analysé à la vidéo qu’elles n’aimaient pas quand on gardait le ballon et on a réussi à bien le faire cet après-midi, à les déplacer pour créer des espaces. Les filles méritent leur victoire parce que quand on voit la densité des séances d’entraînement… elles sont préparées. »

Le travail, la précision pour aboutir à un rugby de mouvement, efficace dans le jeu mais aussi diablement séduisant pour le grand public.

Avec cette victoire fondatrice les Bleues se sont enfin trouvées le public qu’elles méritent et nul doute que toute la France du Rugby va suivre leur aventure jusqu’à la Coupe du Monde 2021, et pour nous, Clermont Sports, on ne manquera pas de suivre nos trois Auvergnates scintillantes en espérant bien augmenter cette liste avec les nouvelles pépites de Romagnat comme Emma Coudert par exemple.

Crédit photo : Fédération Française de Rugby