Interview d’Éric SARLIEVE, le Head Coach des Sangliers Arvernes
*Super début de saison ! Vous surfez sur la vague de l’an dernier ?…Interview d’Éric SARLIEVE, le Head Coach des Sangliers Arvernes
Super début de saison ! Vous surfez sur la vague de l’an dernier ?
Il y a un peu de tout. On a repris très tôt par rapport aux autres, nous nous entraînons depuis le 13 Août et physiquement nous sommes prêts. Notre recrutement a été bon également, nous avons beaucoup de joueurs d’expérience qui viennent de D1, en plus des joueurs qui sont restés.
Les Sangliers Arvernes ne peuvent plus se cacher, cette année c’est la montée, non ?
L’objectif est de faire mieux que l’année dernière. L’an dernier nous étions demi-finalistes, cette année nous voulons aller en finale.
L’année dernière, nous étions jeunes, un peu courts. Sur les deux matchs, nous menions 2-0 et n’avons pas réussi à inscrire de troisième but. Chambéry est donc restée dans la course à chaque fois et c’est ce qui nous a manqué pour gagner.
C’était vraiment les deux favoris l’année dernière, Montpellier et Chambéry ?
Oui parce que c’était les deux équipes avec les plus gros effectifs.
Vous êtes impressionnants cette année. La victoire contre Annecy (1-6) ou Courchevel (4-3), ce n’est pas rien ! Cela démontre une force de caractère !
Oui c’est vrai et aussi beaucoup de sérénité car même contre Courchevel où nous étions menés, les joueurs ne se sont pas affolés. Personne n’a paniqué en fin de compte. C’est très intéressant, l’équipe est intéressante et puis commencer par une victoire à Annecy, qui est une équipe qui descend de D1, c’est très bien. Ce soir-là contre Annecy, tout a bien fonctionné pour nous, c’est une grosse performance.
Tu sens tout le groupe concerné cette année ?
Oui et on peut très souvent jouer à quatre lignes donc tout le monde a du temps de glace, un rôle dans l’équipe et tout le monde se sent important et puis je pense que tous les gars veulent vraiment aller au bout cette année. Entre ceux de la saison passée qui sont restés et qui se souviennent de la défaite contre Chambéry et ceux qui nous ont rejoint et qui en veulent, il y a une vraie envie commune de faire encore mieux.
Qui sont les adversaires directs cette année ?
Les équipes reléguées de D1, comme Annecy. Il y a aussi Toulouse qui a une belle équipe et Morzine qui monte de D3 mais qui a l’effectif pour prétendre à la D1.
Les équipes qui ne font que gagner se retrouvent généralement sous pression car plus elles enchaînent les victoires et plus elles ont peur de la défaite. Quel est l’état d’esprit des joueurs par rapport à ça ?
Pour l’instant, c’est le début. Nous avons quatre victoires en quatre matchs. La saison est longue. L’année dernière par exemple, Marseille a fini premier de la poule avec une très grosse équipe. C’était écrit qu’ils devaient aller au bout mais ils se sont fait sortir en ¼ de finale. Comme quoi, rien n’est gagné.
Après c’est vrai que nous sommes l’équipe à battre mais il vaut mieux être dans notre position que d’avoir huit points de retard. C’est mon rôle de maintenir les joueurs sous pression mais il est vrai qu’inconsciemment cela nous jouera peut-être des tours. Le championnat est long et j’espère que nous perdrons le plus tard possible. Quoi qu’il en soit, rien ne remettra en cause ce bon début de saison et nos objectifs.
Es-tu un coach cool ?
Ça dépend des fois. Mais je le suis de plus en plus en vieillissant. Il m’arrive encore parfois d’être agacé par certaines attitudes mais j’ai beaucoup plus de sang-froid qu’auparavant. Après quand les gars s’entrainent comme il faut et qu’ils font ce qu’il faut, il n’y a pas de problème.
Tu as l’air d’être un coach très attentif au côté humain, à l’attitude de tes joueurs !
Oui, c’est la première des choses que je regarde quand je recrute. Ce que je veux ce sont des bons mecs et cette année nous avons que des bons gars.
C’est important l’attitude parce que dans les moments difficiles, les joueurs qui n’ont pas la bonne attitude ne sont pas là pour les autres. Les joueurs individualistes sont dangereux pour un groupe.
Nous avons des joueurs avec de gros CV et ils ont une attitude exemplaire, ce sont eux qui s’entraînent le plus et c’est important.
Nous aimerions avoir des nouvelles de ton fils, Théo, parce qu’il a signé à Gap (Ligue Magnus), c’est bien cela ?
Tout va bien ! Il joue à Gap en Ligue Magnus, il a beaucoup de temps de glace et le club lui fait confiance. C’est un très bon club avec une vraie culture de hockey et de très bons entraîneurs. Il est dans un bon environnement pour qu’il se développe. J’arrive à le regarder sur internet, il joue bien. En plus, il est sélectionné en équipe de France et je suis très fier de lui.
Ton œil de coach n’est pas trop sévère avec lui ?
Non, je le laisse tranquille. Nous avons forcément des discussions sportives mais je le laisse faire son chemin. Après c’est vrai que perdre un joueur comme Théo ça nous a fait mal parce que c’est un très bon joueur devant le but et il avait fait une très belle saison l’année dernière.
Ça fait partie de la vie des clubs et notre objectif d’aller plus haut c’est aussi pour garder tous ces joueurs-là, et pourquoi pas les faire revenir (rires) !
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter ?
Que nous restions une belle équipe avec un bon état d’esprit et que nous puissions continuer à gagner. Il y a un super état d’esprit et je prends vraiment beaucoup de plaisir à entrainer cette année.