Geoffroy Mathieu, 21 ans s’est construit une solide réputation dans l’univers de la natation. Champion de France de 200m dos en 2017 et …Geoffroy Mathieu, 21 ans s’est construit une solide réputation dans l’univers de la natation. Champion de France de 200m dos en 2017 et 2018, Geoffroy voit encore plus loin, et comme tout sportif de haut niveau il se donnera les moyens d’atteindre ses objectifs et les sommets de son sport. (Une interview réalisée dans le cadre de notre Magazine du mois de Septembre !)

Bonjour Geoffroy, peux-tu te présenter rapidement ?

Je m’appelle Geoffroy, j’ai 21 ans. Je fais des études de chimie à Sigma Clermont et je fais de la natation à haut niveau depuis mes 16 ans.

A quel âge as-tu commencé la natation ?  Quelles étaient tes principales motivations ?

J’ai commencé à 2/3 ans chez les bébés nageurs puis en club à 10 ans. C’était surtout pour l’amusement que je pratiquais au début, je ne prenais pas cela au sérieux. Puis j’ai vu un réel intérêt à atteindre le haut niveau quand je me suis qualifié pour la première fois en Equipe de France jeune à 16 ans. C’est à partir de là que j’ai réellement pris la natation au sérieux.

Comment s’est passée cette année sur le plan sportif ?

Disons que c’était plus compliqué que la saison 2016/17. Je suis passé du statut de « chasseur » à celui de « chassé », et j’ai eu du mal à gérer ça psychologiquement. C’était difficile de performer dans ces conditions-là, notamment lors des championnats de France à St-Raphaël en mai.  

C’est la deuxième fois consécutive qu’ils ont lieu à cette date-là, ce qui rallonge la saison car nous n’avons pas de coupure de janvier à début août et on trouve le temps relativement long.

Pas trop difficile de lier études et sport à la fois ?

Ça aurait plus l’être si Sigma Clermont, l’école dans laquelle je fais mon cursus, ne m’avait pas autant aidé. Ils ont créé un aménagement pour les sportifs de haut niveau très conséquent et abouti, qui me permet d’allier parfaitement études et sport. Ça doit être une des seules écoles à proposer un tel double projet à un pareil niveau d’études. Ils sont géniaux !!

Une journée type pour toi c’est quoi ?

Réveil à 6h20, entraînement de 7h à 8h30. Cours de 10 à 12h, puis de 13h30 à 15h30. Entraînement de 16h30 à 18h30. Puis je rentre chez moi vers 19h, je mange je travaille un peu et dodo. Et c’est reparti ! J’ai deux séances de musculation qui sont programmées, le mercredi à 16h et le samedi à 12h.

Combien de kilomètres nages-tu par jour ?

Cela dépend des périodes. En Octobre/ Novembre c’est le moment où l’on nage le plus, entre 15 à 16 km par jour en 2 séances. Lors de « l’affûtage », la période de 2, 3 semaines avant les compétitions majeures, on nage environ 4 km par séance.

Quelle est la discipline où tu te sens le plus à l’aise dans l’eau, et le moins ?

Celle où je me sens le plus à l’aise c’est le dos, c’est dans cette nage que je suis engagé la plupart du temps. Celle avec laquelle j’ai le moins d’atome crochu, c’est la brasse. Les trois autres nages, oui, mais alors la brasse je m’en passerais bien !

Quel sentiment as-tu une fois dans l’eau ?

Pour moi c’est un peu un moyen d’évacuer l’éventuelle pression qu’on peut subir dans une journée. Tu ne penses qu’à nager et à rien d’autre. Je pense souvent aux objectifs que je me fixe et je fais en sorte de m’en rapprocher un petit peu plus à chaque fois que je sors de l’eau.

Comment gères-tu la pression avant une grande compétition ?

Jusqu’à cette saison, je n’avais pas trop de mal. Du fait que je ne me sentais pas attendu, je ne me prenais pas la tête et je fonçais. Sauf cette année où j’ai eu du mal à l’évacuer, je cogitais. J’ai donc fait appel à un préparateur mental pour remédier à cela et j’espère que cela m’aidera.

Tu pratiques d’autres sports en parallèle ?

Aujourd’hui non, mais plus jeune je touchais à tout ! J’avais beaucoup d’énergie à revendre étant gamin. J’ai fait de l’athlétisme, du foot et un peu de basket en plus de la natation.

Quels sont tes objectifs à moyen et long terme ?

À moyen terme ce sont les championnats du monde 2019 en Corée du Sud, et sur le long terme ce sont les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?

Comme on peut souhaiter à tous, de la réussite, du bonheur et tout ce qui suit !

Crédit photo : Benjamin Cherasse