C’était un baptême du feu pour Romain Briatte, le plus montferrandais des joueurs d’ Agen ! Pour son retour en Auvergne, quelques semaines après son départ d’ Aurillac en direction du Sud de la France, le Riomois de formation a donc découvert le Top 14 en affrontant son ancien club. Retour sur cette rencontre avec le troisième ligne d’ Agen, à l’épreuve du Top 14 !Comment as-tu vécu ton premier match de Top 14 ?

J’ai un sentiment plutôt mitigé mais malgré cette lourde défaite j’ai passé une journée magnifique. L’ arrivée au stade m’a tout de suite mis dans mon match avec la présence de ma famille et de mes amis, la motivation était toute trouvée. Je n’ oublierai jamais cette journée.

Pour un ancien clermontois, ce doit être particulier !

Oui c’est sûr ! Surtout que je n’avais jamais joué devant autant de gens. Puis ça m’a rappelé tellement de souvenirs. Il y a 10-15 ans je courais, jouais autour de ce stade pendant les matchs de l’ ASM et samedi c’était moi sur cette pelouse. C’était énorme !

Le niveau de jeu est-il vraiment différent de la Pro D2 ?

Tout va beaucoup plus vite, notamment grâce aux combinaisons qui sont parfaitement réalisées grâce à de bonnes techniques individuelles des joueurs. Dans le jeu courant, les libérations de balle sont plus rapides car les soutiens sont vite là. En Pro D2, certaines fois, tu as le temps de te demander je monte je monte pas, je vais là je vais pas là. En Top 14 tu dois vite prendre une décision sinon tu perds le ballon ou tu loupes un plaquage ou tu prends un essai.

Vous menez à la mi-temps, c’est quoi l’objectif à ce moment-là ?

C’est vrai qu’à 15-16 à la mi-temps on commence à se dire pourquoi pas, on peut aller se le chercher. On savait que ça allait être beaucoup plus dur que la première mi-temps, que l’ASM allait accélérer mais on y croyait. Et malheureusement pour nous on a montré un autre visage et l’ASM a bien accéléré.

Avec un peu de recul, comment analyses-tu ce match ?

On montre un beau visage en première mi-temps, on arrive à contrer l’ASM sur certaines phases comme la mêlée ou le jeu autour des rucks. On ne leur laisse pas beaucoup de ballons parce qu’on sait qu’ils leur en faut peu pour marquer. Et puis on monte les chercher en défense, on est discipliné. En revanche en deuxième mi-temps c’est tout le contraire, on a plus du tout le ballon et on subit sur chaque impact. Les joueurs puissants que nous arrivions à arrêter en première mi-temps, on ne les arrête plus et ça devient très compliqué. Et vous connaissez la suite.

Ce week-end c’est Perpignan à la maison, dans quel état d’esprit es-tu ?

J’ai un état d’esprit positif ! On sait que Clermont est un gros morceau du championnat, voire le plus gros cette saison, donc on ne va pas se mettre la tête à l’envers. Il faut continuer de croire en nous, de tout donner pour ce match contre Perpignan qui va être un tournant dans la saison. Ils ont perdu à domicile donc ils vont venir à Armandie avec les crocs. À nous de répondre présents. Et puis j’aimerais gagner mon premier match en Top 14.