Kathleen Gates, est venue des États-Unis pour jouer au volley-ball à niveau professionnel. Elle va entamer sa troisième année à chamal…Kathleen Gates, est venue des États-Unis pour jouer au volley-ball à niveau professionnel. Elle va entamer sa troisième année à chamalières, et est désormais totalement intégrée. Kate semble trouver un équilibre parfait entre loisirs et vie professionnelle à Clermont-Ferrand.**
Bonjour Kathleen peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, je m’appelle Kathleen mais ici tout le monde m’appelle Kate. Je suis volleyeuse professionnelle au volley-ball club de Chamalières depuis deux ans. Le volley est ma passion mais j’en ai d’autres ! Je suis une fan de cuisine, je pratique beaucoup la randonnée et je donne des cours d’anglais sur Clermont.
Depuis quand joues-tu au volley-ball ? Comment t’es venue cette passion ?
J’ai commencé à jouer au volley quand j’avais 8 ans. Depuis toute petite, avec ma sœur, nous avons été habituées à pratiquer toutes sortes d’activités, natation, danse, athlétisme, basket, tennis, football….mais aussi du théâtre ! A mes 13 ans, Nous avons déménagé ma famille et moi d’Asheville à Wilmington. C’est à ce moment-là que je me suis concentré sur le volley le basket et l’athlétisme.
Wilmington étant une grande ville, j’ai eu l’occasion de jouer au volley à un meilleur niveau. J’ai passé un test de sélection et j’ai été choisie parmi les filles de mon âge, afin d’intégrer l’équipe de la Caroline du Nord. Une vingtaine d’États participent à ce tournoi.
J’avais des capacités et j’adorais de plus en plus ce sport. C’est à ce moment précis que j’ai réalisé que le volley-ball allait m’offrir plusieurs opportunités. Deux ans plus tard, j’ai été repérée et sélectionnée pour faire partie de l’Équipe des Etats Unis moins de 17 ans. La même année, j’ai signé un contrat avec l’Université de Géorgie qui m’a offert une bourse pendant 4 ans afin que je puisse faire mes études et jouer au volley.
Quel est ton poste ?
Je suis passeuse titulaire
Le niveau d’exigence en France est-il important ?
Oui, toutes les équipes ont des joueuses très talentueuses, chaque match est une vraie bataille !
Le club de Chamalières t’a directement proposé un contrat professionnel ?
Je travaille avec mon agent, Philippe Andre de Image4Sport. C’est lui qui analyse les différents projets et contrats afin de savoir ce qui serait le mieux pour moi. En 2016, après une saison à Quimper, où nous avons participé à la finale de la coupe de France et gagné le championnat, j’ai cherché un club avec des ambitions. Je souhaitais aussi changer de région. Mes deux coachs à Quimper avaient déjà travaillé avec Chamalières par le passé, nous avons donc trouvé un accord afin d’entamer un nouveau projet avec Chamalières.
Le groupe vit bien ? Il y a une bonne ambiance ?
Je dirais que je joue le sport que j’adore avec ma bande de copines. Notre diversité est une force et malgré les résultats de cette saison, nous étions soudés tout au long de l’année. Les filles sont supers et je sais que nous avons créé des relations qui dureront bien après la fin de notre carrière sportive.
Quel est la différence entre la France et les États-Unis en termes de Volley ?
Le fonctionnement est très différent. La France met l’accent sur la formation de ses joueurs au sein des clubs et associations sportives. Il y a ensuite la possibilité pour certains d’accéder à un pôle espoir. Aux États-Unis nous n’avons pas de ligue professionnelle. Nous pouvons au sein des équipes Universitaires, dont les coûts sont extrêmement élevés. L’objectif est donc d’obtenir une bourse au mérite sportive. Si tu es bon dans ton sport, l’Université paiera tes frais de formation et d’inscription.
Le sport fait partie de la culture américaine, tous les sports sont suivis de très près et il y a toujours des opportunités de pouvoir grandir et se développer peu importe le sport.
Comment se passe les séances d’entraînements ?
Lors d’une semaine normale, on s’entraîne deux fois par jour avec le collectif, auquel on ajoute les séances de musculation les matins (2 fois par semaine). C’est très intense et très stimulant !
Quel regard as-tu sur ton entraineur Atman Toubani ?
C’est quelqu’un d’extrêmement investi avec ses joueuses sportivement et humainement. Il veut nous faire progresser, et nous permettre d’être dans les meilleures conditions possibles pour les échéances qui arrivent. Il nous connait par cœur, il donnera tout pour nous motiver au maximum !
L’année prochaine vous jouerez encore en Ligue A ? Vous attendez des renforts ?
Ce n’est pas encore décidé. Nous n’avons pas obtenu les résultats escomptés tout au long de l’année, nous attendons donc la décision de la fédération française pour l’année prochaine.
Quel est ton avis sur la saison qui vient de s’achever ?
Nous avons vécu une saison marquée par des hauts et des bas mais nous sommes restées ensemble, soudées malgré les blessures et les résultats, nous n’avons jamais baissé les bras. Nous avons gagné contre Mulhouse, champion de France en titre à la maison pour notre dernier match de l’année ! La région a été marquée par le volley club de Riom dans le passé avec des performances incroyables !
Tu en as entendu parler ?
Oui, quelle belle histoire! Beaucoup de gens me parlent de cette période, les titres de champions de France, les matchs Européens… Je parle beaucoup avec le coach de Riom que je croise lors des tournois des plus jeunes, on a tous la volonté et l’espoir de connaître un parcours similaire. Tous les ans, à chaque pré-saison, nous sommes invités à un tournoi à Riom. Je suis toujours agréablement surprise par leur hospitalité et leur soutien.
Comment se passe ta vie en Auvergne ? L’intégration est facile ? Tu t’es adaptée à la »local food » ?
La ville est belle, les gens chaleureux, et les paysages sont magnifiques. Comme c’était ma quatrième année, l’intégration est relativement facile, j’occupe mon temps libre très facilement ! Je reste toujours impressionnée par la cuisine locale, on est extrêmement chanceux ! Il existe une grande diversité de restaurants, et de cuisine du terroir.
A terme quel est ton objectif professionnel sportif ?
Je voudrais jouer les play-offs du championnat de France et, bien entendu, la coupe Européenne.
As-tu une idole ?
J’ai en deux principalement, une légende vivante et une décédée. Roger Federer, la classe. Il représente l’éthique du travail. Il nous prouve que tout est possible, nous pouvons constamment apprendre plus et s’améliorer, peu importe notre âge ou bien notre sport. Et puis il y a Steve Prefontaine, ma citation préférée vient de lui : »Donner quoi que ce soit inférieur à votre meilleur, est de sacrifier le don ».
Quel est ton plus beau souvenir concernant ce sport ?
C’était avec mon club junior, pour notre premier grand tournoi. C’était la première fois que je gagnais un tournoi représenté par une centaine d’équipes. C’était un contexte particulier car ma meilleure amie et moi-même avions sacrifié quelque chose pour jouer avec ce groupe. Nous faisions 3 heures aller chaque week-end pour pouvoir s’entraîner avec cette équipe ! Minimum une heure pour les autres. Nous n’étions pas les plus grands, pas les plus forts, pas les plus expérimentés, mais on croyait en nous et la mayonnaise avait bien pris ! On a gagné ce tournoi dans le Colorado, alors que nous étions une petite équipe de Caroline du Nord et c’était l’amorce de deux belles saisons ensemble, avant nos carrières universitaires respectives.
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