Nous parlions dans l’édito de nos champions, Florent Pereira en est le parfait exemple ! Autour d’un verre d’eau, il nous a fait l…### Nous parlions dans l’édito de nos champions, Florent Pereira en est le parfait exemple ! Autour d’un verre d’eau, il nous a fait l’honneur de partager ses impressions.**

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Qui es-tu ? 

Je m’appelle Florent Pereira, je suis né à Clermont-Ferrand, je suis cycliste de haut niveau depuis quelques années. Ma passion est donc le vélo, mais j’aime aussi beaucoup l’automobile, la musique et la cuisine parmi tant d’autres.

Raconte nous tes débuts jusqu’à aujourd’hui : 

J’ai commencé par le VTT lorsque j’avais 9 ans. Mes parents ont déménagé dans la montagne près du Puy-de-Dôme, j’ai donc voulu faire du VTT en club. Au début je m’amusais et ne faisais aucune compétition jusqu’au jour où on m’a motivé pour participer à une épreuve interrégionale. Epreuve que j’ai gagné et qui m’a donné l’envie de poursuivre. J’ai fait 9 ans de VTT avant de basculer sur la route. C’est grâce à l’équipe Pro Immo Nicolas Roux qui se montait à ce moment là que j’ai basculé sur la route. Patrick Bulidon le manager de l’équipe m’a appelé pour me dire que je l’intéressais. J’ai donc accepté la proposition. Ensuite j’ai appris les stratégies de course, l’entrainement, la nutrition etc. Au fur et à mesure des mois qui ont suivi, des années, auprès de Nicolas Chadefaux (maintenant directeur sportif au team), ou encore Sylvain Georges, Jean Philippe Duracka. Pendant trois ans, je suis resté au Team Pro Immo, j’ai enchainé chaque année des blessures. À la suite de mon titre de vice-champion de France, de mes sélections en équipe de France (stage, coupe des nations monde, présélection au championnat du monde et au tour de l’avenir), ainsi que mon stage au sein de l’équipe World Tour AG2R La Mondiale, j’ai pu signer un contrat pro en 2016 avec l’équipe de Roubaix Lille Métropole. Je me suis fracturé pour la deuxième fois la clavicule cette année-là, aux quatre jours de Dunkerque, j’ai été arrêté un mois et demi et la remise en route fut compliquée. L’équipe a décidé de ne pas me conserver pour l’année suivante en 2017, je suis donc revenu au Team Pro Immo. Nicolas Roux est une personne très agréable, il nous soutient, il nous permet d’avancer, de nous montrer et l’équipe ne cesse de progresser, c’est une bonne personne.

Quel regard as-tu sur le sport en général ? Et sur le cyclisme ? 

Pour moi, le sport apporte une stabilité dans la vie, il peut parfois être dur et intense, mais à la fois apporter une énergie supplémentaire dans la vie de tous les jours. Il apporte un équilibre qui n’est pas à négliger. Le cyclisme est un sport très dur mentalement et physiquement du fait des conditions climatiques, qui varient sans cesse ou des différents parcours avec plus ou moins de dénivelé. Dans ce sport, il faut faire attention à tout. L’hygiène de vie est importante si l’on veut obtenir des résultats.

Et le cyclisme auvergnat ? 

Le cyclisme auvergnat se porte bien, il y a de nombreux clubs pour les jeunes notamment le mien (vélo club de Cournon d’Auvergne). De plus en plus, les clubs se professionnalisent, ainsi les jeunes sont motivés. En Auvergne, on retrouve également deux équipes de division avec le club d’Issoire Compétition qui évolue en DN3 et mon équipe, la team Pro Immo Nicolas Roux, qui évolue en DN1 depuis 5 ans maintenant. Je pense que le cyclisme auvergnat est très bon, il y a de nombreux professionnels en Auvergne tels que Romain Bardet ou encore Julian Alaphilippe. C’est bon pour la région.

Le cyclisme est-il une grande famille ? 

Oui évidemment, le cyclisme est une grande famille, on se connait tous plus ou moins en France entre compétiteurs. En Auvergne par exemple, il m’arrive régulièrement de m’entrainer avec des coureurs de tous niveaux, des juniors en passant par des copains du peloton, des équipiers ou encore des professionnels (Romain Combaud, Rémi Cavagna, Romain Bardet, etc.).

Quel est ton coureur préféré ? 

Très honnêtement, je n’ai pas de coureur préféré, mais j’aime particulièrement la classe de Peter Sagan. Il renvoie une image positive du vélo et j’aime beaucoup ça. Julian qui est un copain, renvoie également une image que j’aime de ce sport. Ils savent rigoler, plaisanter en dehors ou sur le vélo et être à 200% au moment de la compétition.

Quels sont tes projets ? 

Mon objectif à court terme est de repasser professionnel et sur le long terme, je suis en train de me former en parallèle du vélo, dans l’entreprise de mon père en domotique. J’aimerais après ma carrière, intégrer l’entreprise pour apprendre et peut-être reprendre un jour le petit bébé de mon père. Son entreprise compte une dizaine de salariés, elle est basée au Brezet à Clermont-Ferrand et elle propose des services de pose et fournitures de menuiseries intérieures et extérieures, des automatismes, ainsi que de la domotique (maison connectée).

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Pour finir, quel est ton plus beau souvenir avec l’équipe de France ?

Sans aucun doute notre victoire aux jeux de la francophonie à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette compétition se déroule tous les quatre ans et a pour objectif de favoriser les échanges entre pays francophones, et de permettre le rapprochement des États ayant le français en partage. Ces jeux sont l’expression concrète de la solidarité et de la coopération, principes fondateurs de la Francophonie. C’était une expérience incroyable, tant sur le plan sportif que sur le plan humain.

Photos : Philip Martens / Team Pro Immo